Israël veut se rapprocher des pays du Golfe
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Les ennemis de mes ennemis
Le ministre des Affaires étrangères israélien, Israël Katz souhaite avec Israël se rapprocher des pays du Golfe afin de faire face à l\’Iran. L\’Etat hébreu a récemment multiplié les signaux en direction de ses voisins.
« Mon objectif, avec le soutien total du Premier ministre Benjamin Netanyahou, est d\’œuvrer à une normalisation manifeste, de l\’étendre et de la rendre publique. Cela afin de parvenir à la signature d\’accords diplomatiques [de paix] avec les États du Golfe. C\’est le défi. Prenant pour exemples les accords de paix signés avec l’Egypte en 1979 ou la Jordanie en 1994, le ministre du Likoud a précisé qu’il serait «réaliste» de s’attendre à une normalisation totale des relations avec certains Etats de la région «dans les années à venir».
Erdogan et le Golfe
Et ce, même si des désaccords persistent à propos de la question palestinienne. Il a également affirmé que ces différends ne devaient pas être un obstacle à l’amélioration des relations entre Israël et ses voisins. Israël Katz reste conscient du chemin à parcourir. Evoquant les relations entre Israël et la Turquie, il a déclaré à propos du président Recep Tayyip Erdogan : «Nous ne l’aimons pas, il ne nous aime pas, mais le commerce avec la Turquie continue à augmenter.»
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Selon lui, le Moyen-Orient serait en effet composé de «frenemies» (contraction de friend [ami] et d’enemy [ennemi]). « Vous pouvez discuter d\’une chose et coopérer sur d\’autres questions. Par conséquent, vous, les États du Golfe, n\’avez aucune raison de ne pas travailler avec nous [les Israéliens] sur certaines questions, même si nous ne sommes pas d\’accord sur la question palestinienne », a-t-il complété, citant son échange avec le haut responsable.
Yossi Cohen
Par ailleurs, Israël Katz espère que les bonnes relations entre Donald Trump et Benjamin Netanyahou pourraient être un facteur supplémentaire de rapprochement entre Israël et les pays du Golfe. Car si ces Etats avaient fait du règlement de la question palestinienne un prérequis à la paix, le repositionnement de l’Iran comme un acteur principal de la région, tenant tête aux Etats-Unis, les force à réagir et à revoir leurs prétentions.
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Alors que l\’Iran et les Etats-Unis se livrent une bataille diplomatique féroce, ces derniers mois ont été l’occasion pour Israël d\’appliquer une stratégie de normalisation des relations avec ses voisins. Le 1er juillet dernier, le chef du Mossad, Yossi Cohen, avait annoncé lors d’une conférence de presse tenue à Herzlya, près de Tel-Aviv, le rétablissement des « relations officielles » entre l’Etat hébreu et Oman. Il avait ajouté que le rétablissement des liens entre les deux pays était «la partie visible d\’un effort bien plus large, qui reste secret ».
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
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Le parallèle effectué entre les accords de « paix », signés avec l’Egypte en 1979 et la Jordanie en 1994, et les relations avec l’Arabie Saoudite n’est pas pertinent. La situation réelle avec les Egyptiens et les Jordaniens est un statut de non-belligérance. En effet, les peuples égyptiens et jordaniens sont restés et restent foncièrement anti-israéliens et les gouvernants ne font absolument rien pour changer cette situation.
Le cas de l’Arabie Saoudite est différent. Ce pays a un besoin urgent d’Israël sur entre autres deux plans : sécuritaire face à l’Iran et surtout économique et technologique pour aborder l’ère de l’après-pétrole. En effet l’économie saoudienne est basée à 85% sur les ressources pétrolières et les dirigeants de ce pays apprécient le miracle israélien qui a transformé, par l’éducation et le travail forcené, un désert en l’une des huit premières puissances mondiales. Ils ont lancé un nouveau programme éducatif pour tenter d’éradiquer l’antisémitisme dans leur pays.