Election : LA DROITE PEUT-ELLE GAGNER?

Les Israéliens vont devoir se rendre aux urnes pour la troisième fois en une seule année. Cette situation sans précédent montre les limites et les conséquences du scrutin proportionnel intégral, et une réforme devra sans doute être envisagée aux fins qu’une telle situation ne se produise plus.

Des projets visant à introduire une part de scrutin majoritaire ont déja été proposés. Il faudra qu’ils soient réexaminés. La situation est ce qu’elle est parce qu’aucune coalition n’a pu être formée. La première fois, en avril, parce qu’Avigdor Lieberman est revenu sur son accord de principe de participer à une coalition de droite, la deuxième fois cet automne parce qu’outre Avigdor Lieberman, le mouvement Kahol Lavan a refusé toute forme de gouvernement d’union avec le Likoud tant que Binyamin Netanyahou serait à la tête de celui-ci et n’a pu trouver le moyen de former une coalition alternative.

Campagne de déstabilisation

La situation est ce qu’elle est aussi parce que Binyamin Netanyahou a fait l’objet d’une campagne de déstabilisation dans laquelle Avichai Mandelblit a une responsabilité très nette. En choisissant d’annoncer une prochaine mise en examen de Binyamin Netanyahou quelques jours avant l’élection d’avril, il est extrêmement vraisemblable qu’il a fait perdre à ce dernier les quelques milliers de voix qui auraient permis de faire la différence, et a donné à ceux qui ont refusé de s’allier au Likoud le motif qui leur manquait pour refuser de s’allier à celui-ci. En prononçant la mise en examen de Binyamin Netanyahou après les élections de l’automne, il a renforcé considérablement les arguments de ceux qui refusaient de s’allier au Likoud.

Par André Darmon