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Ceux qui cherchent à profiter de la « Peur de Ben-Gvir », en redoublant de mises en garde contre les prières juives sur le Mont du Temple, ont simplement oublié que de telles prières s\’y déroulent avec l\’autorisation de la police depuis cinq ans. L’attribuer au seul gouvernement à venir est une distorsion historique.
Mansour Abbas menace de guerre l\’État qui permettrait aux Juifs de prier
Alors que le député Itamar Ben-Gvir n\’a pas encore été officiellement nommé ministre de la Sécurité publique, les députés de l\’opposition entrante tentent déjà de le renverser. Pour eux, l’autorisation des prières juives sur le Mont du Temple est le cauchemar potentiel du futur gouvernement. Le plus radical sur ce point est le député Mansour Abbas, chef du parti Ra\’am (Liste arabe unie), l\’un des principaux piliers de la coalition sortante, pour qui la prière juive sur le Mont du Temple déclenchera une guerre.
Une lutte silencieuse contre la discrimination
Nous sommes en 2022. Les Juifs prient sur le lieu le plus sacré pour le peuple juif depuis cinq ans : ce sont des prières tranquilles, qui cherchent à ne provoquer personne, dans l\’angle sud-est du Mont, avec autorisation policière, et sous contrôle policier ! L’a-t-on oublié ? Cela a pris du temps et les fidèles l’ont mis en œuvre progressivement, après d\’interminables remaniements et changements matériels, exécutés par les musulmans, jusqu\’à ce que le statu quo s\’y transforme en un faux statu quo.
Cette bande bruyante de manifestants tente d\’exploiter l\’hystérie autour de Ben-Gvir pour nous entraîner tous à reculons dans le tunnel du temps et avertir contre ces prières juives sur le Mont du Temple, comme si cela n’était jamais arrivé auparavant. Pour le dire en langage clair : ils veulent mettre fin aux prières juives sur la Montagne.
Que s’est-il passé sur le Mont du Temple, depuis 1967 ? Les musulmans ont transformé le Dôme du Rocher en mosquée, qui n\’était pas à l\’origine une mosquée, et ont pavé de grandes sections de l\’enceinte du Mont du Temple, qui est en pratique utilisée comme salle de prière de masse pour des dizaines de milliers de fidèles. Ils ont établi trois mosquées supplémentaires sur le mont : la mosquée Al-Marwani située dans les écuries de Salomon, dans la voute de l\’espace souterrain le long du côté sud-est du mont du Temple ; restauré l\’ancienne mosquée Al-Aqsa ; et sanctuarisé l\’enceinte de la Porte de la Miséricorde.
La loi est-elle facultative?
Les musulmans ont également tourné en dérision les lois sur la planification, la construction et les antiquités – qui, dans la période initiale de l\’après-guerre des Six Jours, étaient appliquées sur le Mont – et les ont transformées en simple recommandation. À ce jour, elles n\’y sont appliquées que partiellement, indirectement et de manière informelle. Au fil des ans, ils ont endommagé de nombreuses antiquités sur le Mont du Temple, intentionnellement, principalement, bien sûr, des antiquités juives. L\’ancien chef de la police du district de Jérusalem, le sous-commissaire Nisso Shaham, lorsqu\’il était commandant des lieux saints, a déclaré que \ »les musulmans tentent de détruire tout fragment de la mémoire juive sur le mont du Temple\ ».
La Jordanie, qui au début de ce processus n\’était qu\’un entrepreneur extérieur, qui payait les salaires des employés du Waqf sur le Mont, est devenue le partenaire d’Israël dans la région, pour la gestion du mont du Temple.
La porte des chaînes et la porte des marchands de coton menant à l\’enceinte du mont du Temple, autrefois ouvertes aux Juifs, leur sont maintenant fermées. Le Waqf a réduit les temps de visite des Juifs, limités à seulement quatre heures et demie par jour, du dimanche au jeudi ; une route d\’entrée définie pour les Juifs (principalement religieux) visitant le Mont a été établie, et il leur est interdit d\’entrer dans les mosquées.
L\’interdiction de faire flotter des drapeaux sur le Mont est appliquée, mais seulement s\’il s\’agit de drapeaux israéliens. Finalement, les Juifs ont décidé que si tout est autorisé à changer sur le Mont, alors il est temps de changer les choses pour contrer la discrimination flagrante à leur encontre en ce qui concerne les prières sur le Mont. Ce changement est le fruit d’une initiative croissante. De larges pans de la population ne pouvaient plus supporter l\’interdiction humiliante faite aux Juifs de prier sur le lieu le plus sacré de leur religion. La pression a réussi. Le changement s\’est produit. L\’Etat s\’en est accommodé.
Quand toute la gauche était sioniste
Et maintenant, c\’est « l\’heure de Ben-Gvir », et la sonnette d\’alarme retentit : un désastre se produira si les prières juives sur le Mont sont autorisées. Mais il est important d\’être précis : les prières juives sur le Mont ont déjà lieu.
Et tout comme il serait inconcevable d’empêcher les musulmans priant de la mosquée Al-Marwani et de l\’ancienne mosquée Al-Aqsa -deux transformations, qui changent le monde et brisent le statu quo, que les musulmans ont déclenchées sur le mont du Temple – il devrait également être impensable de mettre fin aux services juifs silencieux au même endroit.
Si sous le mandat d\’Omer Bar-Lev en tant que ministre de la sécurité publique, la police l\’a bien compris et que la Jordanie a avalé cette pilule amère, alors pendant le renouvellement du mandat de Netanyahu et peut-être celui de Ben-Gvir en tant que ministre de la sécurité publique – cela ne devrait sans doute pas changer. Les choses vont continuer et il convient de rejeter catégoriquement – les scénarios de guerre et de malheur évoqués par Abbas et ses amis.
Pour quoi d\’autre a-t-on libéré Jérusalem ?
Tout arrangement approprié nécessite des prières juives sur le Mont du Temple.
Motti Gur, général libérateur de Jérusalem en 1967, par exemple, a déclaré que lorsqu\’un accord sur le statut final serait à l\’ordre du jour avec les Palestiniens, \ »il est inconcevable que les Juifs ne puissent pas prier sur le Mont du Temple\ ».
Le Département d\’État américain, sous l\’administration du président américain Barack Obama, a clairement indiqué qu\’Israël discrimine les Juifs sur le Mont du Temple, les empêchant d\’y prier. Le \ »Deal of the Century\ » proposé par l\’ancien président américain Donald Trump en janvier 2020, évoquait également la possibilité d\’exercer le droit à la prière juive sur le Mont. Yehiel \ »Hilik\ » Bar, l\’ancien secrétaire général du Parti travailliste, a lancé avec la députée du Likoud Miri Regev un projet de loi visant à édicter une réglementation formelle des prières juives sur le Mont, mais il a retiré son soutien sous la forte pression de l\’Agence de sécurité israélienne (le Shin Bet).
Le mensonge de la destruction d\’Al Aqsa
Donc, ne changez pas l\’histoire juste par hystérie ou seulement parce que Ben Gvir pourrait arriver à un poste-clé. Si quelque chose doit changer concernant le Mont du Temple à la suite du changement de gouvernement, ce devrait être une réponse à l\’incitation virulente prétendant que « Al-Aqsa est en danger ».
Ces dernières années et même ces derniers mois, cette pure invention a été l\’excuse utilisée par des centaines de terroristes, que ce soit par des tirs, des coups de couteau ou des attentats à la voiture-bélier, pour justifier leur désir de sortir et d\’assassiner des Juifs.
Les prédicateurs sur la Montagne qui lavent le cerveau de ces terroristes avec ce mensonge éhonté, portent la responsabilité des actes de terrorisme tout autant que les auteurs des attentats eux-mêmes. Ils transforment cette diffamation pernicieuse en un générateur de terrorisme en série.
C\’est pour cette raison qu\’ils devraient être en prison. Cela pourrait, soit dit en passant, être l\’un des changements réellement bienvenus à mettre en œuvre par Ben Gvir, s\’il est nommé. Les prières juives silencieuses et discrètes tenues sur le Mont – le bien précieux que les Juifs ont réussi à obtenir il y a seulement quelques années – doivent bien sûr être laissées de côté, et rien ne doit être fait pour inverser la tendance.
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
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