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Et si la plupart des villes palestiniennes se transformaient en Jénine ?
Ce qui se passe dans le nord de la Judée-Samarie peut-il tourner à l’Intifada armée ?
L’objectif de Tsahal se résume à ses deux actions principales :
• achever de nouvelles parties de la barrière de sécurité en Judée-Samarie sous 18 mois
• et mener des raids préventifs réguliers.
La bataille majeure de la semaine dernière à Jénine et les incidents terroristes du week-end ne se sont pas produits par hasard.
Même après les incidents de ces derniers jours – et sachant que personne n\’est prophète – Tsahal pense que ses deux principales actions :
• achever des portions indispensables de la barrière de protection en Judée-Samarie
• et mener des raids préventifs réguliers,
réussiront avec le temps à dissuader les terroristes de passer à l’action en Israël.
De nouveaux segments entiers de la barrière de sécurité
Le point de vue de Tsahal dit que la situation pour Israël a complètement changé, depuis l’ajout de nouvelles portions de la barrière de protection de Judée-Samarie, au cours des 11 derniers mois.
La vitesse des nouveaux ajouts de murs a été sans précédent, car ils ont eu lieu à plusieurs endroits simultanément. Tsahal s’est servi d\’un ensemble plus grand et plus sophistiqué de machines de construction spécialisées que par le passé.
Non seulement on a procédé à des ajouts au mur lui-même, mais il y a divers fils et obstacles entourant le mur qui le rendent plus difficile à traverser.
Mais le jeu pour Tsahal ne consiste pas seulement à empêcher physiquement de nombreux individus dangereux de franchir la frontière. Tsahal sait qu’on peut briser n\’importe quelle barrière avec suffisamment de temps et de ressources.
Dissémination de capteurs pour localiser l\’intrus
Ainsi, l’autre avantage des extensions de mur et des obstacles supplémentaires est que même si quelqu\’un parvient à franchir tous ces segments ajoutés, cela lui prendra plus de temps : les nouveaux capteurs se seront déclenchés plus tôt et il sera beaucoup plus facile de l’attraper, au moment où il pense qu\’il a réussi à franchir ces obstacles et qu\’il est libre.
Les Palestiniens qui traversent illégalement la frontière savent que les règles d\’engagement d\’Israël sont devenues plus strictes. Cela signifie que toute personne qui traverse illégalement et essaie de courir est susceptible d\’être immédiatement blessée aux jambes.
Les Palestiniens savent que personne n\’est parfait et qu\’ils pourraient aussi être tués accidentellement.
Franchir illégalement la barrière est devenu, à la fois, plus difficile et plus meurtrier.
Des raids indispensables pour compenser le délai nécessaire aux travaux
Les estimations du temps nécessaire pour terminer la barrière vont de 12 à 18 mois. Cela signifie qu\’il y a encore beaucoup de failles et qu\’Israël sera vulnérable dans un avenir prévisible, même s\’il est moins vulnérable qu\’avant.
C\’est là que les raids nocturnes réguliers entrent en jeu.
Raids nocturnes réguliers dans les zones arabes de Judée-Samarie
Une partie de la stratégie actuelle des commandants de Tsahal en Judée-Samarie est d\’amener la bataille sur le terrain des terroristes. Il s’agit d’abord d’éviter d\’attendre qu\’ils l\’apportent sur le territoire israélien, soit dans les implantations de Judée-Samarie, soit à l\’intérieur de la Ligne verte.
L\’attaque préventive à la source
Moins d\’Israéliens seront tués si on attrape des terroristes avant même qu\’ils ne tentent de franchir la barrière. En ce qui concerne cette approche, les services de renseignement de Tsahal et du Shin Bet ont atteint de nouveaux sommets pour localiser les terroristes avant qu\’ils ne soient pleinement prêts à mener une attaque.
Les stratèges espèrent aussi qu’à moyen terme, la communauté palestinienne au sens large perdra patience envers les terroristes et exigera le calme afin que l’homme de la rue à Ramallah puisse reprendre leur vie normale.
Ensuite, Tsahal pense avoir tiré diverses leçons sur la façon de combattre les Palestiniens dans leurs villages sans perdre de soldats.
Non seulement les forces de Tsahal disposent de véhicules blindés, mais elles manœuvrent également de manière à rendre difficile le tir sur les soldats qui pénètrent dans une résidence ciblée.
Tsahal a supprimé 30 barricades
La semaine dernière, Tsahal a supprimé plus de 30 barricades à un rythme rapide. Les Palestiniens de Jénine les avaient utilisées pour obstruer les routes. Les forces de sécurité ont démontré qu’elles sont prêtes à éliminer rapidement tout obstacle sur leur chemin, grâce à toutes sortes de véhicules et d\’unités spéciales.
La suppression des barricades et la neutralisation de toutes sortes d\’explosifs improvisés – les terroristes avaient récemment caché l’un d\’entre eux dans une moto conduite par un adolescent – fait désormais partie de l\’entraînement de Tsahal en Judée-Samarie.
Le manque de détermination de beaucoup de membres de la \ »fosse aux lions\ »
Concernant la récente bataille de Jénine, la raison pour laquelle aucun soldat de Tsahal n\’a été blessé, c’est que les combattants palestiniens qu\’ils rencontrent ne sont pas entraînés.
Pour Tsahal, beaucoup d\’entre eux ne tiennent pas particulièrement à risquer leur vie en combattant Tsahal.
Au contraire, se procurer des armes à feu est extrêmement facile pour les Palestiniens à l\’heure actuelle. Beaucoup d\’entre eux veulent simplement pouvoir publier des photos d\’eux tenant ou tirant avec une arme à feu sur les réseaux sociaux, sans réfléchir beaucoup plus profondément à leurs actions.
La Star Ac de la Fosse aux Lions
Selon le commandement de Tsahal, des groupes comme La Fosse aux Lions ne sont pas des menaces sérieuses qui pourraient surclasser le Hamas. Ils pourraient être composés d’un mélange d\’un petit nombre de terroristes réellement engagés dans le combat, la plupart des autres membres étant davantage attirés par l\’espoir d’affirmer leur virilité.
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La Fosse aux lions a diffusé, le mois dernier, une grande série de photos sur les réseaux sociaux de membres armés de la Fosse aux Lions. Le groupe terroriste voulait démontrer que malgré la mort ou l\’arrestation de nombreux membres supérieurs, il fonctionnait toujours. Mais, en réalité, c\’était littéralement ce qu’on définit comme une photo op, une séance photos pour la galerie.
L\’après-Abbas : un cauchemar ?
Les commandants de Tsahal en Judée-Samarie ne s\’inquiètent alors pas tant d\’une explosion ou d\’une autre (cela changerait si le pic de terreur se poursuit pendant plusieurs semaines), comme cela s’est produit la semaine passée.
Ils redoutent plutôt une explosion stratégique et générale, comme quand le président de l\’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, âgé de 87 ans, décédera.
L’absence d’entente avec l\’Autorité palestinienne va-t-elle aggraver les tensions ?
Tsahal constate que de nombreux Palestiniens ne s’intéressent plus autant à la politique intérieure israélienne qu\’ils ne s’en préoccupaient auparavant et comme le croient encore de nombreux Israéliens.
Le vrai danger, dont s’inquiètent Tsahal et le Shin Bet, réside soit dans une tentative de prise de contrôle par le Hamas après la mort d\’Abbas, soit une guerre civile palestinienne sur plusieurs fronts sans possibilité de contrôle ni d’adresse à laquelle frapper.
Une guerre civile généralisée ?
En d\’autres termes, on pourrait se trouver dans une situation telle que d\’autres grandes villes palestiniennes suivent le modèle en décomposition de Jénine : là où il n\’y a pas d\’autorité réelle autre que l\’homme fort local (généralement très jeune) de chaque quartier.
Une telle guerre civile pourrait déborder sur Israël à un tout autre niveau. Elle laisserait Jérusalem presque sans point de contact sur lequel faire pression.
Tel est le problème qui empêche Tsahal de dormir la nuit.
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
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