L’Union européenne en donneuse de leçons
Michèle Mazel
On aurait pu croire que le parlement européen, secoué par le scandale du Qatargate, ferait preuve d’un peu plus d’humilité s’agissant de donner des leçons à d’autres parlements.
Comment le vilain petit Qatar a plié l\’Europe à sa volonté
Ce scandale, qui a éclaté en décembre 2022 pendant le « Mondial », ce championnat du monde de Football qui se tenait justement dans ce petit état du Moyen-Orient a mis en lumière une vaste affaire de corruption.
Le Qatar a fait preuve d’une grande générosité envers certains des membres du parlement, et notamment celle qui en était alors la vice-présidente et qui est aujourd’hui en prison.
Les uns et les autres sont soupçonnés d’avoir reçu d’importants sommes d’argent ou des cadeaux de grande valeur pour favoriser des décisions politiques et économiques touchant ce pays. La justice belge poursuit son enquête.
L\’Europe, qui a conçu le totalitarisme, nous apprend la \ »démocratie\ »
C’est pourtant le moment que choisit Monsieur Josep Borrell, responsable de la politique étrangère du parlement, pour se pencher sur la situation en Israël et plus particulièrement sur la réforme du système judiciaire, que souhaite effectuer le gouvernement de coalition récemment élu et qui dispose de 64 sièges sur les 120 que compte la Knesset, le parlement israélien.
La distinction du partenaire-clé
Alors qu’il s’apprête à rencontrer son homologue israélien, le ministre des Affaires Étrangères Eli Cohen, il a déclaré pompeusement que l’Union européenne n’hésiterait pas à « exprimer son inquiétude » au sujet de ce qu’il qualifie de programme de réforme judiciaire, ajoutant « Nous sommes un observateur attentif parce que Israël est un partenaire clé et nos valeurs communes sont basées sur une société démocratique, ouverte et l’état de droit. Nous nous attendons à ce que cela continue. »
À vrai dire, cette affirmation fait chaud au cœur. Qui aurait cru que l’Union européenne tenait Israël en si haute estime et voyait en l’État juif un partenaire clé ?
Le même Borrell travaille sans sourciller avec l\’Iran
Dire qu’il y a moins de cinq ans, monsieur Borrell, alors ministre des Affaires étrangères de l’Espagne, s’exprimait sans état d’âme dans une interview à Politico sur la volonté de l’Iran de détruire Israël :
« Nous avons nos propres perspectives, intérêts et stratégie et nous continuerons à travailler avec l’Iran… L’Iran veut anéantir Israël ? Rien de nouveau là-dedans ? Il faut vivre avec. »
Maintenant à la barre de l’Union européenne, Monsieur Borrell est toujours aussi pragmatique. Tous les membres de cette Union ne correspondent peut-être pas à sa définition de « société démocratique et ouverte à l’Etat de droit. »
Il a sûrement quelques réserves sur la situation, par exemple, en Hongrie et en Pologne. En homme pragmatique, il sait qu’il faut vivre avec.
Pourquoi préjuger d\’un processus… démocratique ?
Mais en ce qui concerne Israël, il n’a pas de problème à porter jugement sur un processus en cours et dont nul ne sait comment il aboutira.
Les interventions extérieures ne font qu’exacerber les tensions de part et d’autre. Les Israéliens eux-mêmes sont divisés et nombreux sont ceux qui cherchent un compromis raisonnable.
S’ils y arrivent, nul doute que telle la mouche du coche, il y aura des « conseilleurs » pour en revendiquer le succès.
Michèle Mazel
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