Sites de rencontre : la grande désillusion Johanna Afriat
Alors qu’il n’a jamais été aussi facile de faire connaissance et de communiquer, le célibat ne cesse de gagner du terrain en Israël. Comment expliquer cette contradiction ?
Yaël est dans une période de « pause ». Inscrite sur des sites de rencontre depuis son divorce il y a 7 ans, elle s’en est détournée il y a quelques semaines. Cela lui arrive souvent après une déception. Persuadée cette fois de vivre une histoire susceptible de durer, cette femme de 41 ans est tombée de haut lorsqu’elle s’est rendue compte que l’homme pour lequel elle avait développé des sentiments ne s’engagerait jamais avec elle. « Sur le marché des célibataires, j’ai réalisé que j’étais dans une tranche problématique. La plupart des hommes de mon âge sont divorcés et pères d’un ou plusieurs enfants. Ils ne voient donc pas d’intérêt à se remarier. Ils commenceront à y penser vers la cinquantaine en se voyant vieillir, angoissés à l’idée de finir leur vie seuls. » Les femmes divorcées en quête d’un compagnon sont devenues monnaie courante en Israël. S’il y a encore quelques décennies le poids des traditions faisait qu’elles étaient plus ou moins ostracisées, elles sont aujourd’hui pleinement émancipées et conjuguent éducation des enfants, travail et vie amoureuse.
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Parcours du combattant
Le statut de Yaël et les difficultés qu’il implique, particulièrement lorsqu’il s’agit de « recomposer » une famille avec des enfants des deux côtés, n’explique pas toutes les embûches rencontrées par la jeune femme dans sa quête de l’âme sœur. Le chemin n’est pas plus simple pour les célibataires du pays, comme en attestent les chiffres du Bureau central des Statistiques. Ils sont chaque année plus nombreux, et ce dans toutes les tranches d’âge concernées par le mariage. On comptait en 2017 pas moins de 65 % de célibataires parmi les hommes juifs en Israël entre 25 et 29 ans, C\’est un chiffre qui n’était que de 28 % en 1970. L’âge du mariage recule ainsi sans cesse : de 21,8 ans pour la femme en 1970 et 24 ans en 2006, il est passe à 26,1 ans en 2017. Même tendance chez les plus de 40 ans ou l’on trouve aujourd’hui 1 célibataire sur 4 (contre 1 sur 40 il y a 50 ans).
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la difficulté à rencontrer l’amour
Les facteurs principaux à l’origine de ces célibats prolongés sont connus, que ce soit l’allongement de la durée des études ou la cherté de la vie. Il n’en reste pas moins que ces jeunes et moins jeunes rendent de plus en plus compte de la difficulté à rencontrer l’amour; indépendamment de toute considération matérielle. Une constatation paradoxale s’il en est, à l’époque de la communication tous azimuts, des réseaux sociaux et des sites de rencontre. L’âme sœur n’est-elle pas censée se trouver à portée de clic ?
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
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