Différend gazier Liban-Israël : accord historique… ou accord hystérique ?

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Par Marc Brzustowski

Lorsque deux pays acceptent de signer un accord, il leur faut ravaler leurs objections préalables. Avec le temps, ils « oublieront ». Toute idée de compromis induit que la partie qu’on représente a dû « céder quelque chose ». C’est la valeur de ce « quelque chose » qui reste à discuter, comparée aux bénéfices engrangés. Le lieu désigné pour le faire est, en Israël, la Knesset. Mais cet accord avec le Liban sera-t-il évoqué et voté au parlement ?

En général, on ne signe rien si on n’est pas intimement persuadé que les bénéfices stratégiques ultérieurs outrepasseront largement les abandons tactiques consentis pour la préservation de l’entente. Est-on parvenu à cette conclusion ?

David Barnea, au Mossad, souligne que l’accord « nuit au Hezbollah », puisqu’il aboutit à une reconnaissance économique d’Israël par le Liban. Beyrouth ne sera plus aussi dépendant du pétrole iranien, alors que la milice chiite en est le trader.

L’intérêt d’Israël serait que la stabilité du Liban n’a pas de prix. L’Etat hébreu ne peut être une oasis de prospérité bordée d’États faillis. Un autre avantage non négligeable revient, pour Israël, à pouvoir vendre rapidement le gaz de Karish à une Europe en manque de gaz russe.

Mais quels sont les sacrifices consentis pour en arriver là ?

1)    Le reniement des précédentes propositions israéliennes

On constate un recul progressif d’Israël, concernant les propositions de 2011, à l’amorce des discussions.

Jérusalem a commencé à adopter la ligne 1 libanaise, avant que le Liban ne revienne sur cette proposition, pour en présenter une seconde devant l’ONU, quelques mois plus tard. Cette deuxième offre passe bien plus au sud que la Ligne 1, pour devenir ce qu’on a défini comme la Ligne 23.

Lignes 1 et 23 partent toutes du même point, à l’ouest de la frontière terrestre de Naqoura, que surplombe le quartier général de la FINUL.

Mais plus la Ligne 23 se prolonge vers la mer, plus ses distances à l’égard de la Ligne 1 augmentent, au point de tracer dans le vif un écart triangulaire de 860 km².

C’est le cœur du différend qui a longtemps subsisté, avant que les négociateurs israéliens n’en fassent fi. On appelle ce triangle la « prospection de Qana » ou « Sidon », selon la partie israélienne. Or, cette majeure partie de la zone s’est subitement retrouvée du côté libanais, au nord des lignes tracées.

Les experts américains et français ont pesé sur l’équipe de négociation israélienne pour qu’elle fasse preuve de flexibilité envers le Liban.

2)    Le joli coup de poker libanais

Pendant ce temps (2011-2022), Israël a fait preuve de sens pratique en développant une industrie gazière complète et des plateformes de forage sur plusieurs sites (Léviathan, Tamar, Mari-B, Noa, Dalit 1, Karish, Tanin). Le Liban, de son côté, n’a pas du tout décollé, en matière d’exploration gazière. En réalité, l’accord semble récompenser le challenger qui en fait le moins, change d’avis et surgit au dernier moment pour rafler la mise.

 

La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine

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