Comment ne pas accepter la sanction des urnes ?
Avant les récentes élections israéliennes, il était clair que les opposants de gauche de Benjamin Netanyahou et leurs sympathisants aux États-Unis n\’accepteraient pas docilement la défaite s\’ils étaient incapables d\’empêcher le chef du parti Likoud et ses alliés de gagner. Netanyahou est sur le point de former un gouvernement avec une majorité stable, et il est clair que ce rejet du futur nouveau gouvernement va au-delà même de la provocation histrionique et des complots habituels qui s\’ensuivent chaque fois que les partis de droite réussissent.
L\’indifférence aux conséquences à l\’étranger
Ayant fait campagne sur une plate-forme qui dépeignait Netanyahou comme un ennemi de la démocratie, ils continuent, quels que soient les faits ou les conséquences pour Israël et son alliance avec l’Occident. Tout comme la guerre tribale culturelle qui caractérise la politique américaine, la gauche israélienne et ses amis du monde juif américain organisé croient qu\’aucune diffamation ou tactique n\’est trop horrible à employer si elle peut le blesser d\’une manière ou d\’une autre.
Ils sont prêts à saper les liens déjà fragiles entre Israël et les Juifs américains et à accroître les tensions entre Netanyahou et l\’administration Biden. Ils semblent également penser qu\’il n’est pas exclu d’encourager les Palestiniens à redoubler d\’efforts dans leurs attitudes destructrices.
En Israël, la droite a fait de son mieux pour saper les gouvernements de gauche dirigés par Yitzhak Rabin, Ehoud Barak et Ehoud Olmert, ainsi que la coalition « tout sauf Bibi » dirigée par Naftali Bennett et Yair Lapid l\’année dernière. Mais ces efforts étaient minimes, par rapport à l\’approche de la terre brûlée, pratiquée par la gauche, chaque fois qu\’elle se retrouve exclue de ce qu\’elle considère encore, de façon absurde, comme son rôle naturel dans la gouvernance de l\’État juif. Elle diabolise les gouvernements dirigés par le Likoud au pays et à l\’étranger.
Traiter la démocratie israélienne sur le même plan que l\’Iran théocratique
Comme l\’indiquent les déclarations du Premier ministre par intérim sortant, Yair Lapid, et de certains vétérans de l\’establishment américain de la politique étrangère, leur méthode pour s\’opposer au gouvernement démocratiquement élu de Netanyahou consistera à le traiter comme s\’il était l\’équivalent moral des tyrans islamistes de la politique iranienne.
Une partie de cette campagne est centrée sur le comportement passé du chef d\’Otzma Yehoudit, Itamar Ben-Gvir, du chef du Parti sioniste religieux, Bezalel Smotrich, et de la faction anti-LGBTQ Noam, au sein de la coalition.
Les inquiétudes, quant à savoir si Ben-Gvir et Smotrich se comporteront de manière responsable en tant que ministres à la tête des départements gouvernementaux, sont raisonnables, tout comme le dégoût des déclarations de Noam.
Le Likoud ne laissera pas une république talmudique s\’installer
Pourtant, étant donné qu\’ils ont beaucoup à perdre s\’ils sont considérés comme des provocateurs plutôt que comme des gens qui savent résoudre les problèmes, et que Netanyahu a clairement indiqué qu\’ils n\’obtiendront pas ce qu\’ils veulent lorsqu\’il s\’agit de faire d\’Israël un État religieux, les craintes à leur sujet ne sont pas simplement exagérées. La gauche ignore le fait que les électeurs israéliens qui les ont placés dans cette position de force les considèrent comme proposant des réponses sensées à une crise de sécurité que le gouvernement précédent n\’a pas suffisamment abordée.
Tout aussi spécieuses sont les affirmations selon lesquelles les plans du nouveau gouvernement visant à restaurer une certaine responsabilité démocratique envers le système judiciaire israélien incontrôlable dominé par la gauche constituent une menace pour la démocratie.
Ce qui est tolérable à gauche ne l\’est pas à droite
Les critiques de l’extrémisme au sein de cette coalition viennent des mêmes personnes qui n\’ont jamais remis en question la participation de partis d\’extrême gauche dans les gouvernements israéliens, et ont même applaudi la présence dans la coalition Bennett-Lapid de radicaux islamistes qui s\’opposent à l\’existence d\’un État juif.
Ils n\’envisageront même pas la possibilité que Ben-Gvir et Smotrich se comportent comme des adultes maintenant qu\’ils ont des emplois à responsabilité dont dépendra leur avenir politique.
Bien pire est la rhétorique venant des Juifs américains, comme le rabbin Rick Jacobs de l\’Union du judaïsme réformé et des vétérans du département d\’État américain Aaron David Miller et Daniel Kurtzer.
Israël comme 51 è Etat de l\’Union
Ces deux derniers ont écrit un éditorial dans le Washington Post cette semaine, pas seulement pour tirer sur leur ancien adversaire, alors qu\’il revient pour un autre mandat dans ce qui est déjà un record en tant que Premier ministre. Leur but était de saper la position diplomatique d\’Israël, à la fois à Washington et dans les forums internationaux.
Leur postulat est que non seulement cette nouvelle coalition est plus « extrême » que toute autre dans l\’histoire d\’Israël, mais que Netanyahu – qui a été l\’un des hommes d\’État les plus capables et des politiciens démocrates les plus efficaces sur la scène internationale ces dernières décennies – n\’est plus un partenaire légitime de l\’alliance (avec les Etats-Unis). Ils pensent également qu\’il est de la responsabilité de l\’administration Biden d\’intervenir dans les débats intérieurs d\’Israël ; de limiter les aides qui lui sont accordées ; et de le condamner afin de s\’assurer que ce gouvernement soit effectivement empêché de suivre les politiques qu’ils prétendent « malfaisantes », sur lesquelles il a été élu.
Oslo toujours recommencée, même en fin de règne d\’Abbas
Au cœur de leur approche, il n\’y a pas qu\’une mauvaise interprétation délibérée de Netanyahou et de son gouvernement. Elle est basée sur la même illusion inspirée par Oslo à propos des Palestiniens, qui a été le fondement d\’un quart de siècle de politique américaine ratée au Moyen-Orient.
Tout en reconnaissant que ni l\’Autorité palestinienne ni le Hamas ne veulent faire la paix, les co-auteurs continuent de s\’accrocher au mythe selon lequel ce que les Palestiniens recherchent est un État indépendant aux côtés d\’Israël, et que l\’Amérique doit forcer Israël à prétendre que c’est toujours vrai. Ils sont prêts à occulter le fait que tant les kleptocrates du Fatah à Ramallah que les islamistes du Hamas à Gaza refusent de reconnaître la légitimité d\’un État juif, peu importe où ses frontières sont tracées.
Ni construction ni prière juive, sinon…
Pire encore, ils sont prêts à conditionner l\’aide américaine, et même le soutien à Israël dans les forums internationaux contre les déclarations antisémites, à ce qu\’Israël accepte de renoncer à la construction d\’infrastructures pour les communautés juives déjà existantes en Judée-Samarie, et à ne pas exiger le droit des Juifs de prier sur le Mont du temple.
Leur position légitime effectivement le terrorisme arabe contre les Juifs et l\’antisémitisme aux Nations Unies en qualifiant les actions israéliennes qui pourraient protéger les intérêts et la sécurité d’Israël, de comportement d\’un État voyou. Nous avons déjà été témoins des conséquences de telles positions américaines, qui ont encouragé la terreur et le rejet. Miller et Kurtzer, encouragés par d\’autres gauchistes juifs américains, veulent répéter les désastres du passé.
On doit percevoir ces avocats de la nouvelle résistance anti-Bibi pour ce qu\’ils sont : ils ne défendent pas la démocratie, la paix ou l\’alliance américano-israélienne. Leur objectif est de déjouer le verdict de la démocratie israélienne et de favoriser l\’instabilité et la violence en revenant aux fantasmes d\’Oslo. Mais ce sont les Juifs israéliens, et non ceux qui profitent de confortables sinécures américaines comme Miller, Kurtzer et Jacobs, qui paieront le prix du sang pour leur haine aveugle envers Netanyahou et les partis à sa droite.
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
Découvrez un exemplaire du magazine gratuitement et cliquez ensuite sur le rebord droit
https://online.fliphtml5.com/rjspi/ypmm/#p=1
Votre magazine est livré chez vous en toute confidentialité
S’abonner au magazine par téléphone ou par whats app 00972 (0) 54 254 45 20 ou au 01 86 98 27 27
Par email Andredarmon21@gmail.com pay pal
Ou directement sur le site
https://israelmagazine.co.il/sabonner-au-magazine/
Ou encore S’abonner au magazine livré chez vous en toute confidentialité. Remplir le formulaire