Lutte contre l’antisémitisme et le racisme : l’étonnant choix français

Michèle Mazel

« La Première ministre a présenté son plan national contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine. »

Le site officiel du gouvernement français qui donne cette nouvelle le 30 janvier précise que « Chaque année, en France, 1,2 million de victimes subissent une discrimination ou une atteinte à caractère raciste ou antisémite. »

Pour lutter contre ce fléau, le plan se donne cinq objectifs :

1. Mesurer la réalité du racisme, de l’antisémitisme et des discriminations ;

2. Oser nommer la réalité de la haine ;

3.   Mieux éduquer et former ;

4. Sanctionner les auteurs ;

5. Accompagner les victimes.

Le site officiel du gouvernement français précise encore que ce plan a été présenté le même jour à l’Institut du Monde Arabe.

On se perd en conjectures sur ce qui a poussé madame la première ministre à choisir justement ce majestueux bâtiment.

Certes, le Quai d’Orsay est l’un des plus gros contributeurs au budget de l’institution et siège à son conseil d’administration.

Les pays contributeurs de l\’IMA

Toutefois, l’institut est soutenu financièrement par une Fondation créée en commun par la France, l’Algérie, l’Arabie saoudite, Bahreïn, Djibouti, les Émirats arabes unis, l’Irak , la Jordanie, le Koweït, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, Oman, le Qatar, la Somalie, le Soudan, la Syrie, la Tunisie et le Yémen. Ces états fondateurs ont été rejoints par la Libye, l’Égypte et la Palestine.

Force est de reconnaître qu’à l’exception de la France, ce ne sont pas des pays qui se distinguent par leur lutte contre l’antisémitisme.

D’ailleurs, l’exposition organisée par l’IMA sur le thème « Juifs d’Orient » a provoqué une levée de boucliers chez ce que Le Monde appelle « l’intelligentsia arabe » qui y voyait des signes explicites de normalisation » avec Israël.

Palestinophilie ad nauseam

Pour « apaiser les esprits » ajoutait Le Monde, « l’IMA a prévu d’organiser, un débat sur ses actions culturelles. Dans quelques semaines, il publiera en partenariat avec les éditions du Seuil un ouvrage au titre éloquent : « Ce que la Palestine apporte au Monde ».

La publication,  plusieurs fois reportée, doit paraître enfin le 10 mars 2023 dans la collection « Araborama » créée par l’Institut du Monde Arabe et les Éditions du Seuil.

On peut, d’ores et déjà, le précommander sur le site Amazon et sur celui de la FNAC. Il ne faut hélas pas s’attendre à un effort sérieux ou à un semblant d’objectivité.

Il tient plus de la science-fiction que d’une étude historique.   « Devenue le symbole de la colonisation dans un monde en train de se décoloniser dans la deuxième moitié du XXe siècle, la Palestine ne s’appartient pas. Pour les uns, elle est un désir irrépressible de se libérer de l’oppression, le symbole du combat du plus faible pour ses droits inaliénables. Pour d’autres, la Palestine signifie la guerre, le terrorisme, la mort. »

Vous avez compris, ce savant ouvrage qui occulte toute référence à l’histoire et à la présence juives sur ce territoire ne contribuera pas vraiment à l’éradication du racisme et de l’antisémitisme.

L’Institut du Monde Arabe ne se grandit pas en le publiant. Reste à savoir si Madame la Première Ministre en honorera le lancement de sa présence.

 

La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine

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