La peine de mort pour les assassins de Juifs… et ses enseignements
Par Bertrand Ramas-Muhlbach
Le 1er mars 2023, la Knesset a adopté un projet de Loi visant à légaliser la peine de mort à l’égard des meurtriers de citoyens israéliens. La mise en œuvre de la sanction suppose que la mort soit causée dans des conditions spécifiques : soit le mobile du crime a un caractère raciste, soit le motif est lié à une hostilité envers un public, soit l’acte s’inscrit dans « le but de nuire à l’État d’Israël et à la renaissance du peuple juif dans sa patrie ». Si le texte a fait l’objet de vifs débats en Israël (notamment au regard de sa compatibilité avec les valeurs du judaïsme), les terroristes le contestent en invoquant …. le droit à la vie.
Un texte revenu plusieurs fois en instance
Le projet, émanant de la députée de la coalition Limor Son Har Melech (Otzma Yehudit) a été soutenu par le parti d’opposition Yisrael Beteinou, mais voté en l’absence du leader de l’opposition Yair Lapid, hostile au principe. La discussion de ce texte coïncide avec l’assassinat de deux jeunes Israéliens dans la ville de Huwara (à proximité de Naplouse), survenu le 26 février 2023, ce que le Premier Ministre Benjamin Netanyahou a rappelé : « En ce jour difficile où deux citoyens israéliens ont été assassinés, il n\’y a rien de plus symbolique que d\’adopter une loi sur la peine de mort pour les terroristes ».
Unanimité de trois Juges
La Knesset avait déjà adopté un projet de loi préconisant la peine capitale pour les terroristes meurtriers (le 3 janvier 2018). Le texte envisageait alors de permettre aux Tribunaux militaires (siégeant en Judée Samarie) de prononcer la peine capitale pour les crimes « terroristes », non plus à l\’unanimité des trois juges, mais avec une seule majorité de deux juges. En novembre 2018, le Ministre de la Défense Avigdor Lieberman avait encore défendu le texte dans ces termes : « Nous ne lâcherons pas tant que nous n\’aurons pas achevé notre mission » (c’était d’ailleurs une condition de sa participation au gouvernement de Benjamin Netanyahu en 2016). Le projet n’est toutefois pas allé à son terme, le chef du Shin Bet, Nadav Argaman, le procureur général, Avichai Mandelblit, tout comme le cabinet de sécurité y étant défavorables…
Procès d\’intention palestinien
En 2023, le projet ne fait toujours pas l’unanimité au sein des instances juives israéliennes, mais ce sont les réflexions palestiniennes qui ne manquent pas de retenir l’attention : pour Adalah ( centre juridique des droits de l’homme pour les citoyens palestiniens), le projet de loi ciblerait « exclusivement les Palestiniens » et serait ainsi « la forme la plus extrême de violation des droits de l\’homme ». Il motive alors son opposition de la manière suivante : « les membres de la Knesset s\’efforcent d\’établir deux systèmes juridiques distincts basés sur la race », à l’origine d’un projet de loi qui serait « immoral et contraire aux lois fondamentales d\’Israël ». Bien évidemment, le texte prévoyant la sanction suprême ne vise aucune catégorie particulière de personnes (ce qui serait illégal) mais dans sa formulation, Adalah laisse entendre que tous les Palestiniens seraient des terroristes potentiels (généralisation qu’Israël ne serait jamais permis de faire) …
Fixer une borne à l\’incitation palestinienne à la haine depuis le berceau
Plus précisément, dans l’esprit d’Adalah, la propension à tuer des juifs ne concernerait pas certains Palestiniens isolés (fragiles psychologiquement, dont le profil serait anormalement violent, voire affiliés à des organisations terroristes) mais serait un trait de caractère commun à l’ensemble de la communauté palestinienne. Autrement dit, si Adalah estime que le projet de Loi vise la communauté palestinienne dans son ensemble, c’est donc que la volonté d’assassiner les Juifs y est largement partagée… Adalah est peut-être en train de faire tomber un masque.
Briser la banalisation palestinienne du meurtre de Juifs
Inversement et étrangement, Adalah ne condamne jamais les attentats causant la mort de Juifs, comme si le principe de l’assassinat de Juifs était une donnée acquise chez les Palestiniens et que l’existence de l’État d’Israël en était un fait justificatif (c’est à dire une cause d’exonération de responsabilité pénale).
Notons également qu’en Europe, le projet d’instituer la peine de mort pour les assassins de juifs inquiète : lors d’une conférence de presse tenue le 1er mars 2023 (en présence du Ministre israélien Eli Cohen), la ministre des Affaires Étrangères allemande s’est dit préoccupée. De même, le groupement d’experts des Nations Unies (ardent défenseur de ce qui est couramment appelé la « cause palestinienne ») trouve le projet rétrograde.
Il est courant de trouver la mort dans le feu de l\’action
Cette position est en réalité très hypocrite : en Europe, les terroristes ne restent jamais en vie à la suite de leurs attentats : soit il s’agit de kamikazes (comme lors de l’attentat en France du 13 novembre 2015) soit les terroristes sont immédiatement abattus par la police (comme lors de l’attentat commis au camion bélier sur la promenade des Anglais par un tunisien à Nice, le 14 juillet 2016, ou encore celui commis au couteau à la préfecture de police de Paris, le 3 octobre 2019) …
Adalah avait déjà exprimé cette propension palestinienne particulière, le 30 janvier 2023 : l’organisme pro palestinien avait alors critiqué l’adoption, par la Knesset (en première lecture), du projet de loi visant à révoquer la citoyenneté ou la résidence permanente des Palestiniens ayant commis un « acte terroriste » (et ayant reçu de l\’argent de l\’Autorité palestinienne en relation avec des actes terroristes), préalablement à leur expulsion vers les territoires dirigés par l\’Autorité palestinienne.
L\’hémiplégie des associations pro-palestiniennes
Adalah s’était alors adressé au procureur général Gali Baharav-Miara, au conseiller juridique de la Knesset Sagit Afik, au président de la commission mixte de la Knesset, à la commission de la Chambre et la commission des affaires intérieures et de l\’environnement et au député Michael Malkieli, (ministre de l\’Intérieur par intérim), pour bloquer le projet, mais sans jamais dénoncer le caractère monstrueux des assassinats de Juifs perpétrés par des Palestiniens…
La cerise sur le gâteau est alors arrivée le 2 mars 2023 : la Knesset a adopté un projet de loi (proposé par des députés du parti Otzama yeoudit) visant à cesser de financer les traitements médicaux non essentiels pour les Palestiniens. La mesure serait alors mise en œuvre dans les hypothèses où il n’y a «aucune raison ni aucune logique à financer des traitements aux frais des contribuables médicaments non inclus dans le panier de services de santé ».
Comment invoquer les \ »lois internationales\ » pour se porter caution du terrorisme ?
Or, pour les défenseurs des terroristes palestiniens, il s’agirait d’une « violation des lois internationales qui garantissent « le droit au traitement et aux soins de santé pour les prisonniers par la puissance occupante ». Pire, Israël continuerait à « ignorer tout ce qui a été approuvé par les institutions internationales sans s’en inquiéter ». En d’autres termes, les terroristes palestiniens méprisent la vie des juifs mais sont très attachés à leur bien-être et à leur confort de vie.
Notons que la doxa internationale cautionne la position palestinienne : la presse ne mentionne jamais «Cisjordanie» sans lui associer le mot «occupée ». De même, les victimes ne sont jamais reprises sous le vocable «israéliens » mais systématiquement sous celui de « colons». Lorsque la communauté internationale abandonnera sa thèse mensongère de «l’occupation de la Cisjordanie», les palestiniens comprendront que, loin d’être des « résistants », ils ne sont que d’ignobles terroristes.
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