Par Marc Brzustowski
L’Iran a expédié deux modèles de drones « Shahed » vers la Russie : le Shahed -129 et le Shahed 191, auxquels s’ajoutent des drones « Mohajer-6 ». Ce test en grandeur réelle semble tourner au fiasco. L\’échec, encore relatif permet, aux deux camps, irano-russe et occidentalo-ukrainien, d’analyser toutes les défaillances de l’industrie de drones iraniens, y compris l’observateur privilégié de cette guerre européenne qu’est Israël.
La famille \ »Shahed\ » est bien connue de Tsahal
On se souvient, entre autres, de l\’origine de la série des Shahed, de 161, 171 à 191 : elle se veut un perfectionnement constant, tiré du piratage et du détournement, au-dessus de l\’Afghanistan, en 2011, d\’un drone furtif américain Sentinel RQ- 170, surnommé \ »la Bête de Kandahar\ ». L\’Iran a programmé plusieurs survols chargés de TNT, à destination de la Judée-Samarie, pour commettre des dégâts massifs et des morts en Israël, souvent lancés depuis la base T-4 en Syrie, comme le 10 février 2018. Mais leur vol au-dessus du territoire hébreu n\’a jamais dépassé la minute et demie, avant neutralisation par des hélicoptères de combat ou des F-35.
Était-il avisé, pour l\’Iran, de dévoiler son jeu en Ukraine ?
La paternité de l’idée brillante de vendre des drones à la Russie dans le cadre de son invasion de l’Ukraine revient au Général de Brigade iranien Seyed Hojjatollah Qureishi. Quresihi a négocié cet accord au cours de ces derniers mois, en pensant aider la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine, selon le Washington Post, qui cite des responsables américains du renseignement. Qureishi occupe le poste de chef de la Division de l’Approvisionnement et de la Logistique, au Ministère iranien de la Défense.
Les Russes en ont finalisé l’acquisition il y a quelques semaines. Dans le cadre de cet accord, « des experts techniques iraniens ont aidé les Russes à mettre ces systèmes en place sur leur territoire, tandis que des responsables militaires russes ont suivi une formation en Iran », selon le reportage.
Le journaliste énumère des modèles que l’Iran a fournis à son allié : deux de types Shahed, le 129 et le 191, ainsi qu’un modèle Mohajer-6 ».
Le Général Fiasco fera-t-il des réductions au Kremlin ?
Mais, dès leurs premières utilisations en Ukraine, les experts balistiques russes parlent de \ »très nombreux\ » échecs enregistrés, avec les engins fournis. Il est difficile de dire exactement « combien », dans la mesure où cela s’inscrit dans le cadre de la guerre de propagande des deux camps. Les Russes le cacheront, même s’ils manifestent leur insatisfaction auprès de leurs fournisseurs. Ceux-ci étaient censés contribuer à retourner les tendances lourdes de la guerre à un moment crucial où les fronts se sont stabilisés, pour ne pas dire endigués, vers une guerre des tranchées. L’Iran démontre une certaine incompétence, dans un domaine où il se veut en concurrence avec Israël, historiquement, le maître de ce type de véhicules aériens sans pilote.
Téhéran n\’aide pas Moscou dans sa guerre psychologique
La commande concernerait des « centaines » de drones. On peut croire qu’on n’en est qu’aux premiers tests en grandeur réelle. Mais la Russie a des besoins immédiats, juste avant l’automne et le risque d’embourbement cet hiver : elle a dû stopper ses avancées au-delà du Donbass et est la proie d’une contre-offensive dans la région de Kherson, au sud.
Les services de renseignements américains, confidents du Washington Post, prévoient donc que les livraisons iraniennes sont censées augmenter dans les semaines à venir. La question en suspens reste celle du résultat effectif.
Contre-offre américaine du MQ-1C Grey Eagle
Dès le début juin, les Etats-Unis prévoyaient de vendre des drones armés à l’Ukraine, dont le MQ-1C Grey Eagle. Cet UAV d’attaque comporte beaucoup de similitudes avec son modèle matriciel, le Predator, très utilisé dans la guerre américaine en Afghanistan contre Al Qaïda.
Jusqu’à présent, l’Ukraine utilise plusieurs systèmes aériens sans pilote à plus courte portée contre les forces russes, avec des succès indéniables.
Les États-Unis ni les Européens ne se sont laissés « perturbés » dans leurs pourparlers à Vienne sur le nucléaire iranien, à cause de ces informations. Or, elles représentent une forme claire d’entrée en guerre technologique et logistique contre l’Europe, l’Amérique, et un pays agressé : l’Ukraine. En d’autres temps où la loyauté importait dans des négociations, l’incident aurait été interprété comme un Casus belli ».
Tintin et les Picaros – page 55 case A3
- Dans les aventures de Tintin, le Général Tapioca est l\’éternel rival du Général Alcazar.
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
Découvrez un exemplaire du magazine gratuitement et cliquez ensuite sur le rebord droit
https://online.fliphtml5.com/rjspi/ypmm/#p=1
Votre magazine est livré chez vous en toute confidentialité
S’abonner au magazine par téléphone ou par whats app 00972 (0) 54 254 45 20 ou au 01 86 98 27 27
Par email Andredarmon21@gmail.com pay pal
Ou directement sur le site
https://israelmagazine.co.il/sabonner-au-magazine/
Ou encore S’abonner au magazine livré chez vous en toute confidentialité. Remplir le formulaire