Par Marc Brzustowski
Jérusalem fluidifiée ?
Le ministère des Transports ouvre une nouvelle route vers Jérusalem, pouvant desservir 40% des navetteurs (passagers contraints de prendre le bus pour aller travailler) entrant dans la ville
La nouvelle autoroute 16 vers Jérusalem devrait drainer 40% des passagers quotidiens qui entrent chaque jour dans la ville. Elle se nomme la voie « Ariel Sharon » et a coûté un milliard de Shekels, soit près de 294 millions d’€. Elle est ouverte un an avant la date prévue. La ministre des Transports Merav Michaëli s’en est réjouie, cependant avec un bémol : « nous devons, en parallèle, investir dans les transports en commun ».
Le salut par les transports en communs
Une nouvelle ligne de bus va s’ajouter entre Tel Aviv et Jérusalem, pour répondre aux critiques. Pour Nissim Peretz, PDG de la Compagnie Nationale des Infrastructures de transport d’Israël : « Malgré les critiques, c’est une solution d’une rare efficacité pour entrer dans Jérusalem. « Sa prise en charge doit se faire par les transports en commun, uniquement là où s’est approprié. À l’intérieur de la ville, on peut compléter le réseau par le métro léger, les pistes cyclables, les voies de transport en commun… »
Pour Peretz, c’est un des meilleurs projets d’infrastructures du pays. Quant au reste, il n’est pas du tout optimiste.
Le cauchemar du Gush Dan
« La région métropolitaine du Gush Dan est un complet désastre. Tous les grands plans de transport public doivent survenir dans 15 ans, alors que d’ici à cinq ans, nous assisterons au désastre routier ultime ! On devrait pendre quiconque construit une voie dans le Gush Dan (l’ensemble de la conurbation autour de Tel Aviv et le long de la côte), qui n’est pas destinée au transport en commun.
Selon l’OCDE, Israël est le pays développé qui a le plus de voitures au KM routier. La vente bat des records chaque année.
Embouteillages : défaillance générale des routes principales
D\’ici à 2030, les ministères des Finances et des Transports prévoit la surchauffe de tout le système des routes principales, à cause de l’augmentation rapide des voitures neuves.
L’entrée principale de Tel Aviv, la rue Ayalon est bloquée à la quasi-totalité des heures de la journée, avec une vitesse moyenne de 8 km. Cela interdit l’entrée en centre urbain le plus important d’Israël pendant des heures importantes chaque jour. Le métro de Tel Aviv est censé résoudre ce problème, mais on ne l’attend pas avant 2035.
Passer la bureaucratie sous la tutelle d\’un dictateur ?
« Ce n’est pas un problème d’argent, car nous trouverons les budgets corrects. Mais c’est une question de bureaucratie et de réglementation. Il nous faudrait un « dictateur des transports » sur les 4 à 5 grands projets, qui mettrait au pas les ministères ! », selon Peretz.
D’autres experts privilégient une autre approche : vouloir « résoudre les embouteillages », c’est poser la mauvaise question. On ne peut pas les résoudre, mais on peut aider les gens à passer d’un endroit à un autre de façon plus rapide et efficace », selon Ilya Kogan, militant des questions d’urbanisme et des transports.
« L’ouverture d’une nouvelle route génère le fait que ceux qui évitaient de prendre la voiture, vont rejoindre la circulation, en pensant que la situation s’est améliorée. Mais, au fur et à mesure, c’est à nouveau bloqué. On appelle cela la demande induite ou le trafic induit.
Faire oublier la voiture
« Ce qu’on doit faire, c’est créer des alternatives pour que les gens ne soient pas tentés d’utiliser la voiture ». Peretz et Kogan tombent d’accord sur ce point. « On doit multiplier les lignes de transport en commun et offrir des solutions pour que le comportement du public change.
Mais ce n’est pas aussi simple. Les transports publics ont une réputation infecte en matière de fiabilité. Il y a aussi la question de l’inaction pendant 25 h tous les Shabbatot. Sans alternative, les non-pratiquants refusent de renoncer à leur voiture personnelle.
Changer la perception des compagnies de Bus sur leurs \ »captifs\ »
La première chose à faire est d’améliorer l’expérience-utilisateur dans les transports en commun israéliens. À l’heure actuelle, c’est terrible et les gens qui choisissent de ne pas l’adapter ont toute ma sympathie. Les compagnies doivent absolument cesser de traiter les passagers comme des gens qui n’ont pas le choix, et les traiter comme des gens respectés.
Le feu intelligent
On doit aussi se tourner vers des technologies avancées, avec un feu de signalisation intelligent, qui gère l’intersection à l’aide d’une caméra surveillant le trafic, qui peut aider à gagner 22% d’efficacité.
Peretz veut installer 100 autres feux du même type dans les deux prochaines années. Kogan n’y croit pas. « La technologie intelligente » est utile si elle accorde la priorité aux piétons, aux cyclistes et aux transports en commun. Si c’est pour accélérer le trafic des voitures particulières, on n’obtiendra que le fameux effet de la demande induite.
Kogan est néanmoins optimiste : « Avec les bons changements, Israël peut ressembler à l’Europe dans 20- 30 ans ! Il y aura toujours des embouteillages, mais vous pourrez choisir d’autres alternatives ».
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
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