Par Marc Brzustowski
Un rapport iranien accuse les Américains et les Kurdes de faciliter les frappes israéliennes en Syrie
Israël aurait frappé Alep et Lattaquié pour la seconde fois en une semaine (avec Damas), le 6 septembre (date anniversaire du bombardement du réacteur nucléaire d’Al-Khibar à Deir Ez Zour, en 2007).
Les médias iraniens font état de frappes israéliennes à Alep, mardi 6 septembre. Tasnim News, proche des Gardiens de la Révolution, s’est adonné a une escalade rhétorique, en signalant que l’avion qui a pilonné la piste de l’aéroport d’Alep serait « arrivé par l’Est de l’Euphrate ». Cette zone est sous le contrôle des FDS dirigées par les Kurdes. « Et les avions de combat sionistes doivent utiliser l’espace aérien jordanien pour y pénétrer.
Tasnim et le régime pointent donc un doigt accusateur, d’une part sur les États-Unis, qui garantissent cette zone aérienne, mais aussi sur leurs alliés kurdes.
L’Iran emploie des supplétifs pour attaquer les bases américaines comme Al-Tanf, près de la frontière jordanienne, et des bases américaines près de l’Euphrate. Or, des bases iraniennes nombreuses se situent de l’autre côté, à l\’ouest du fleuve.
Zone cruciale pour l’Iran
L’Iran utilise cette zone pour faire du trafic d’influence et d’armes depuis l’Irak via Abu Kamal, vers Deir Ezzor et la base T-4. Puis les Gardiens de la Révolution déplacent ces armes vers Hama et Alep, et plus tard Damas, pour atteindre la région du Golan ou du Liban. C’est donc un corridor et une chasse gardée pour l’Iran. Téhéran veut, à la faveur de la guerre en Ukraine, accroître son rôle en Syrie, notamment dans le Nord.
La semaine dernière, on a assisté à deux séries de frappes aériennes dans la région d’Alep et le mois dernier, on a relevé des incidents similaires près de Hama.
L’Iran a employé des supplétifs en Irak, pour envoyer des drones visant des bases américaines à la mi-août. Les Etats-Unis ont répliqué par deux séries de frappes aériennes, mais l’Iran conserve le record du nombre d’attaques des installations américaines en Irak et en Syrie, ces deux dernières années.
L’An dernier, déjà, l’Iran a stipulé qu’il frappait les bases américaines en représailles contre les frappes aériennes israéliennes. L’Iran a multiplié les attaques du nord kurde de l’Irak, en affirmant « détruire des bases du Mossad », comme en juin 2022 près d’Erbil.
Les Kurdes dans l\’œil du cyclone
En mars 2022, l’Iran a mené une précédente attaque au missile sur Erbil et Reuters avait affirmé que ce serait lié à un accord gazier israélien avec un pays voisin.
En novembre 2021, des supplétifs pro-iraniens ont attaqué la base d’Al-Tanf comme mode de réplique à Israël. Dans l’intervalle, la Syrie aurait, selon certains, demandé à l’Iran de cesser d’attaquer les forces américaines. Ynet a rapporté en octobre 2021 que « l’Attaque contre la base américaine d’Al-Tanf en Syrie indique une recrudescence des forces Al Quds iraniennes dans le secteur et une façon de faire pression sur Washington pour qu’il accepte plus vite le retour potentiel à l’accord nucléaire de 2015 » .
Visiblement, ces accusations iraniennes peuvent servir de nouveau prétexte pour riposter. Le message est aussi conçu pour prévoir des attaques contre les Kurdes et peut-être, ouvrir la voie à la Russie et à l’Iran afin de soutenir une nouvelle invasion turque dans la région de Tal Rifat, qui se situe justement près d’Alep.
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
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