RESTE UN PEU de Gad Elmaleh

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Par Yohan Halimi

La polémique d’une promo provocante, voire agaçante, va-t-elle enfin dégonfler et laisser place au film, sorti en salle le 16 novembre ? Le nouveau Gad Elmaleh est spirituel dans les deux sens du terme, mélancolique, dérangeant et inattendu. Plaisant – on ne voit pas le temps passer – mais pas convaincant. Certainement parce que la bande annonce révèle les meilleures répliques et parce que le ton du film surprend.

RESTE UN PEU n’est pas franchement comique, c’est presque un drame existentiel, touchant, traversé de moments de drôlerie. Désarçonnant, semi-autobiographique, il révèle l’envers du décor Gad Elmaleh, caché derrière le masque de clown.

Crise dépressive ?

Gad filme Elmaleh qui se débat avec son identité, un juif marocain qui cherche à faire le choix d’une transmission héréditaire, un lien du sang imposé par la simple naissance. Quand on est né juif, a-t-on le droit de ne pas l’être ? A-t-on le droit de chercher à choisir de l’être ? Le film n’est pas vraiment une comédie, en tout cas pas celle attendue de la part de Gad l’extravagant, l’auteur de Coco.

Ce n’est pas non plus du Woody Allen. Si Gad semble traverser une crise, il la vit de manière presque dépressive, sans sarcasmes, en silence, là où Allen ne cesse de mettre ses névroses en dialogues et logorrhées hilarantes. Est-ce que Gad joue Gad ? Est-ce que ce Gad est le vrai Gad ? Est-il ce personnage torturé ou cherche-t-il à faire son Tchao Pantin en dévoilant une facette dramatique de son talent ? Les autres réalisateurs n’ont jamais exploité sa gravité, son personnage de ‘La Rafle’, il faut le dire, n’étant pas crédible. Séfarade et exubérant, Gad Elmaleh semble plus exprimer l’influence occidentale sur la nouvelle génération séfarade. Celle qui a grandi en France, en Europe, au Canada, aux USA.

L’impossibilité de déceler le vrai du faux Gad Elmaleh fait sourire, mais met également mal à l’aise, tant le sujet est sensible et tant son personnage (ou lui-même) encaisse les coups sans répliquer, sans chercher la blague. Et si le comédien révélait ici son caractère profond et sa méthode, celle d’un être hypersensible, entouré de personnalités drôles et inspirantes.


Reste un peu

par André Darmon

Autant le dire, je n’ai jamais vraiment goûté Gad Elmaleh. Imperméable pendant très longtemps à son comique, j’ai toujours, par ailleurs, exécré sa façon de se présenter comme un Juif arabe, flirtant allègrement avec Jamel Debbouze, lorsque ce dernier flirtait déjà, lui aussi allègrement, avec Dieudonné. Cela nous faisait déjà deux bonnes raisons de nous ignorer, lorsqu’est apparue cette histoire du plagiat. Nous avions bien sur autre chose à penser et à faire, qu’à aller vérifier si cette histoire de plagiat était avérée; mais il me semble intuitivement que c’est bien plus le costume de comique \’original\’ qui semble manquer aujourd’hui à Gad Elmaleh (un costume que lui ont taillé les critiques) plutôt que sa condition de Juif qu’il semble mettre en parenthèses, ce qui est son droit le plus absolu. J’oserais simplement dire qu\’a travers son film (si j\’en crois nos critiques) qu’il a sublimé son désarroi devant un public qui ne croit plus en lui, en un abandon de ses valeurs les plus profondes afin de renaître différemment, sous des oripeaux protecteurs. De mon côté, je n’irais pas voir le film.

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