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L’Etat d’Israël est « au bord de la guerre civile », entre Juifs et Arabes, a averti le maire d’Acre, Shimon Lankri
La Conférence pour la sécurité, la gouvernance et la reconquête, un forum réunissant les autorités locales et régionales du nord et du sud, -sans la présence de députés ni de membres des gouvernements passé et futur- a proposé un plan de 110 milliards de shekels pour lutter contre la criminalité et rétablir la gouvernance dans la périphérie.
« Juste avant que nous ne sombrions dans la guerre civile, et je le dis après avoir été témoin des événements de mai 2021, pendant l\’Opération Gardien des Murs, le point d’orgue de ces événements de mai est aussi le point de rupture pour les événements à venir », déclare Lankri. « Beaucoup n\’ont pas encore compris que nous sommes au bord de la guerre civile, en Israël, non pas entre Haredim et Juifs laïcs, mais plutôt, entre les Arabes et les Juifs. Cela peut nous arriver bientôt, si on ne prend pas de mesures drastiques et immédiates ».
Ces régions sont abandonnées au profit du centre
Lankri a appelé à la restauration de la gouvernance dans le Néguev et la Galilée, en déclarant « Nous devons faire tout ce que nous n’avons pas fait jusqu’à présent : nous avons abandonné la région et son sort est entre nos mains ».
Le maire de Beer-Sheva, Rouvik Danilovich, a également pris la parole, avertissant que, tout comme les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, la « terreur civile » se propage au reste du pays. « Elle n’a pas de limites géographiques et ne se réveille pas subitement ».
Implanter et pérenniser la présence juive en Galilée et dans le Néguev
Le Général-Major (de réserve) de Tsahal et ex-Député Eyal Ben-Reuven a souligné que « la plus grande menace aujourd’hui sur la société israélienne est la menace intérieure. La menace sur la sécurité personnelle des résidents ».
Ben Reuven a averti qu’il y a une « grave négligence » concernant l’insuffisance de l’implantation juive en Galilée et dans le Néguev. Un manque d’équilibre démographique, tel que celui-ci crée des tensions et permet une excellente base d’activité pour les entités extrémistes pour inciter à ce type d’actions nationalistes ».
Les émeutes qui ont balayé Israël lors de l’opération « Gardien des Murs » ont démontré que, pendant que Tsahal combattait dans le sud, les habitants du nord ont reçu pour instruction de ne pas quitter leur domicile après 17h ».
Un parti-pris pour la \ »fragmentation nationale\ » jusqu\’à aujourd\’hui
Le Général de Tsahal (à la retraite) Israël Zvi, a appelé à ce qu’on prenne des mesures d’urgence substantielles, concernant la gouvernance et le déséquilibre démographique, avertissant que si on reportait cette restructuration indispensable, cela reviendrait à désintégrer le pays, à le pousser dans un état de fragmentation nationale, d’anarchie, qui pourrait dégénérer en guerre civile ».
Zvi a déclaré « qu’une partie décisive de la population d’environ 20%, soit un million sept cent mille personnes, sont des citoyens possédant la carte d’identité, mais qu’ils ne se sentent pas citoyens dans leur identité et dans leur engagement ».
La nécessaire concertation avec la communauté druze
Le chef du conseil régional d’Usfiya, Behij Mansour a averti que « Si l’Etat continue d’exister sous sa forme actuelle, nous allons périr » « Commencez à penser différemment, sinon, vous et nous ne serons plus là demain pour en parler : les Druzes traitent de la question de la construction et de la gouvernance. Israël a exproprié (légalement, NDLR) de nombreux dunams pris aux Druzes. Je ne veux pas établir un État druze indépendant, je veux juste avoir un horizon de bonne planification. Je ne veux pas de constructions illégales », a déclaré Mansour.
« Il n’y a pas de gouvernance dans la population druze. Des familles criminelles commencent à s’emparer des villages druzes. Sur les 90 fusillades qui se sont déroulées à Usfiya, la police n’a pas su trouver les coupables ! Les gens sortent et ont peur de se faire tirer dessus. La police israélienne n’a pas suffisamment de main d’œuvre et ne peut rien faire ».
Le président de l’Organisation Sioniste Mondiale, Yaakov Hagoel s’est également adressé à la conférence en insistant sur la nécessité « d’aimer son prochain, mais avec une tolérance zéro pour la violence ». Il veut accroître le sentiment de sécurité personnelle pour chaque citoyen d’Israël.
110 milliards de shekels pour doubler la population juive
Les participants proposent un document d’orientation doté d’un plan systémique pour restaurer la gouvernance dans tout le pays contre la criminalité, exigeant du gouvernement qu’il adopte. Le plan consiste à doubler la population générale de la Galilée et du Néguev sous moins de dix ans, avec l’implantation d’au moins 1 750 000 personnes.
Gantz a exprimé, ce mois-ci, sa crainte que la violence en Judée-Samarie ne se propage dans les villes mixtes. Récemment, le contrôleur de l’Etat a constaté des « lacunes notables » dans les opérations de maintien et de rétablissement de l’ordre dans les villes mixtes, dont l’interface entre le Shin Bet et la police. Durant « l\’opération Gardien des Murs », on a constaté environ 520 flambées de violence dans tout Israël, tuant 3 personnes, en blessant des centaines et entraînant 3200 arrestations, dont environ 240 Juifs. Les dégâts s’élèvent à 48 millions de NIS, dont 10 millions contre les biens de la police.
Disparités et séquelles de mai 21
Les disparités restent fortes dans l’éducation, les budgets, les postes municipaux et les attributions de propriétés. Les Initiatives d’Abraham expliquent ces tensions par ces lacunes dans l’égalité de traitement. « Des mesures doivent être prises pour créer un sentiment d’appartenance des citoyens arabes à l’Etat ». L’Etat doit investir dans la police pour qu’elle travaille intelligemment, main dans la main avec les communautés dans les villes mixtes. L’organisation a ajouté que les investissements supplémentaires peuvent combler les graves lacunes dans les villes mixtes.
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
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