Mondial : nouvelle invention palestinienne
Michèle Mazel
Le Qatar, protecteur du Hamas
Que restera-t-il de ce Mondial exceptionnel qui vient de s’achever en apothéose ? le dernier match époustouflant, la victoire de l’Argentine à l’arrachée contre les Bleus qui n’avaient pas démérité, le triomphe d’un Messi délivré de l’ombre de Maradona et sacré meilleur joueur du monde ?
L’extraordinaire réussite du Qatar, hier traité en paria et aujourd’hui adulé au Moyen-Orient comme en Afrique ? Les 6500 ouvriers qui ont payé de leur vie cette réussite ? Le million de visiteurs ? La présence de dix mille citoyens israéliens arrivés par vols directs d’Israël pour la première fois de l’histoire ? Les dizaines de représentants de la presse israélienne reportant en direct et en hébreu sur l’évènement ? Vous n’y êtes pas.
L\’hyper-présence du drapeau
Écoutez-plutôt les dirigeants de Ramallah et les réseaux sociaux palestiniens.
« Qatar 2022 : La Coupe du monde de la Palestine libre. Bien que les Palestiniens n’aient pas eu de présence officielle à la Coupe du monde Qatar 2022, le drapeau palestinien était impossible à éviter, flottait dans les rues, flottait dans les stades et drapé sur les épaules de certaines des plus grandes stars du football.
Comme l’a fait remarquer, l’ambassadeur de Palestine à l’ONU, Riyad Mansour « le vainqueur de cette Coupe du monde est déjà connu. C’est la Palestine. »
Hélas, il y en aura pour y croire et cette invention fera bientôt partie des mythes fondateurs d’un narratif palestinien qui ne recule devant rien, la presse occidentale se gardant bien de les analyser et encore moins de les critiquer.
Jésus n\’a jamais mis les pieds au Temple, selon Ramallah
On sait que, pour les Palestiniens, le temple de Salomon n’a jamais existé et qu’il n’y a jamais eu de présence juive sur « l’esplanade des mosquées. » Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne – dont le mandat est caduc depuis longtemps et qui ne se hasarde pas à organiser de nouvelles élections –a plusieurs fois protesté contre les Juifs « qui souillent de leurs pieds sales la Sainte esplanade. » Ce qui ne l’empêchera pas d’être la semaine prochaine au premier rang dans l’église de la Nativité à Bethlehem, pour assister comme chaque année à la messe de minuit pour célébrer la naissance de Jésus de Nazareth, qui selon les évangiles était venu plusieurs fois à ce temple de Jérusalem dont les Palestiniens nient l’existence.
Jésus enseignait l\’Islam, qu\’on se le dise
Il est vrai que d’aucuns n’hésitent pas à qualifier Jésus de « premier martyre palestinien » suivant en cela ce grand historien que fut Yasser Arafat. Et n’allez surtout pas leur dire qu’il était Juif et fier de l’être et que ce sont les Romains qui l’ont exécuté. C’est à Mohammad Ahmad Hussein, Grand Mufti de Jérusalem, poste auquel il a été nommé par Mahmoud Abbas en 2006, dans une interview à la télévision de l’Autorité palestinienne, que revient le dernier mot :
« C’est en Palestine qu’il a fait ses premiers pas et sur cette terre qu’il a enseigné l’Islam. » Ne comptez surtout pas sur les représentants des églises chrétiennes, toutes dénominations confondues, pour lui porter la contradiction.
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