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Binyamin Netanyahou doit jouer son rôle de médiateur entre la Russie et l’Ukraine
Si Netanyahou peut intervenir, il doit le faire les yeux grands ouverts, puisque le nouveau meilleur ami de la Russie est désormais l\’Iran.
La presse a critiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen, ces derniers jours, pour avoir parlé avec des dirigeants russes : Netanyahou s’est entretenu avec Vladimir Poutine qui l\’a appelé pour le féliciter d\’avoir formé le nouveau gouvernement, et Cohen a échangé quelques propos avec son homologue Sergueï Lavrov. Un grand ami d\’Israël, le sénateur américain Lindsay Graham, a tweeté cette semaine : « J\’espère que M. Cohen comprend que lorsqu\’il parle à Lavrov en Russie, il parle à un représentant d\’un régime qui commet des crimes de guerre à l\’échelle industrielle chaque jour de l’année qui passe.\ »
On ne peut pas être proche d\’un criminel, selon l\’ami américain
Des éditoriaux se sont également déchainés contre Cohen, quand il déclare, lors de son premier discours au ministère des Affaires étrangères, qu\’en ce qui concerne la guerre russo-ukrainienne, Israël continuera à fournir une aide humanitaire à l\’Ukraine, mais \ »parlera moins en public\ ».
Israël modifie sa politique de soutien à l\’Ukraine
Ce serait une erreur de croire que les appels téléphoniques de haut niveau et la déclaration d\’intention de Cohen sont une indication qu\’Israël rompt avec l\’Occident et modifie sa politique de soutien sans réserve à l\’Ukraine – bien que sans fournir d\’armes en raison des intérêts nationaux d\’Israël en Syrie où la Russie joue toujours un rôle dominant – alors. La Russie est l\’agresseur indéniable dans cette guerre et sème la mort, la destruction et le chaos sur un voisin qui ne représentait aucune menace. Israël doit se tenir aux côtés de l\’Ukraine. Mais si les conversations de haut niveau et les remarques de Cohen visent à évaluer si Netanyahu peut jouer un rôle constructif en essayant de mettre fin à cette guerre dévastatrice et pousser les parties à négocier la fin des combats, alors on doit saluer cet effort.
Un élément frappant de la guerre russo-ukrainienne, qui en est maintenant à son onzième mois et à sa deuxième année civile, est que personne ne mène aucun effort public pour y mettre fin.
Bien qu\’il soit difficile de déterminer ce qui se passe dans les coulisses, nous ne savons pas si un travail important est fait pour mettre fin à un conflit qui – selon les estimations des services de renseignement américains en novembre – a déjà tué 40 000 civils et coûté 100 000 soldats morts ou blessés à chaque camp. Les dirigeants mondiaux n\’incitent pas les parties à venir à la table ; les secrétaires d\’État et les ministres des Affaires étrangères ne font pas la navette entre Kiev et Moscou pour tenter de mettre fin à la tuerie ; et il n\’y a même pas d\’efforts en cours pour mettre en place un cessez-le-feu.
Le parti-pris de l\’enlisement
Pendant ce temps, la guerre se poursuit, faisant plus de morts, créant plus de réfugiés et causant des souffrances indicibles. Alors qu\’il semblait, à la fin de l\’année dernière, que l\’élan du champ de bataille s\’était déplacé vers les Ukrainiens et que s\’ils étaient capables de tenir un peu plus longtemps, ils seraient capables de repousser l\’invasion russe, un changement de tactique russe a semblé stopper ces avancées. . Maintenant, les deux parties envisagent un long hiver et une guerre d\’usure prolongée. C\’est un désastre pour les Ukrainiens, les Russes et le reste du monde qui souffrent économiquement à cause de la guerre. Netanyahou a une relation solide développée avec Poutine, au fil des ans, et entretient des échanges sains avec le président ukrainien Zelensky. S\’il peut en profiter pour les pousser à des pourparlers pour mettre fin à la guerre, alors il doit poursuivre dans cette voie.
Bennett n\’était pas représentatif
Lorsque la guerre a éclaté en février dernier, le Premier ministre de l\’époque, Naftali Bennett, s\’est essayé à la médiation du conflit. Ses efforts n\’ont abouti à rien, en partie parce qu\’Israël n\’avait aucune influence, et en partie parce que Bennett n\’avait pas le poids diplomatique nécessaire pour jouer un rôle aussi critique. Alors qu\’Israël n\’a toujours aucune influence sur les Russes ou les Ukrainiens qui pourrait les obliger à prendre des décisions difficiles, Netanyahou est considéré comme sérieux et est l\’un des hommes d\’État les plus connus et les plus anciens sur la scène mondiale. S\’il y a une ouverture, il devrait l\’explorer.
Binyamin Netanyahou a l\’étoffe
Il devrait le faire, cependant, les yeux grands ouverts. Qu\’est-ce que cela veut dire ? Cela signifie ne rien faire qui risquerait, d\’une manière ou d\’une autre, de gêner la sécurité d\’Israël : rappelez-vous que le nouveau meilleur ami de la Russie est l\’Iran. Cela signifie s\’assurer qu\’Israël reste fermement dans le camp occidental dans son approche du conflit. Et cela signifie ne pas plier devant Poutine. Si Netanyahou peut cocher ces trois cases tout en concluant que sa relation avec les deux parties et son expérience diplomatique sont utiles pour les pousser à négocier et à mettre fin à cette horrible guerre, alors par tous les moyens, il devrait essayer.
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
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