Autobus en flammes : un terroriste palestinien raconte
Michèle Mazel
Ne l’oublions pas, les Palestiniens ont aussi leurs héros, même si ces derniers n’ont pas toujours l’occasion de faire entendre leur voix. S’agissant d’attentats suicide, l’héroïque combattant de la liberté disparait avec ses victimes – civiles le plus souvent, choisies au hasard dans un endroit bondé – pendant le Seder de Pâque à l’hôtel Park de Nataniya ou à l’heure du déjeuner, au café Maxim de Haïfa par exemple.
46 vies de prison pour écrire
D’où l’importance du livre que vient de publier Hassan Salameh. Intitulé « Autobus en flammes » il a été présenté à Gaza ce jeudi 5 janvier par Azzedine El Qassam, la branche armée du mouvement terroriste Hamas, en présence de centaines de ses partisans dont les principaux leaders.
Monsieur Salameh, lui, n’y était pas ; il purge, en effet, un total de 46 condamnations à vie dans les geôles israéliennes pour avoir planifié et commandité trois attaques terroristes ayant fait 46 victimes et de nombreux blessés. Des crimes qui auraient entrainé autant de condamnations à mort avec ou sans procès, rapidement mises à exécution en Iran, en Turquie ou en Arabie saoudite par exemple.
Le petit paradis des prisons israéliennes
En Israël, la peine de mort n’a été appliquée qu’une fois, s’agissant d’Adolf Eichmann, maître d’œuvre de la solution finale. D’où le nombre élevé de terroristes dans les prisons de haute sécurité d’Israël. Et les efforts incessants du Hamas pour acquérir des otages afin d’obtenir leur remise en liberté.
En attendant, les prisonniers bénéficient de conditions exorbitantes – rente versée par l’Autorité palestinienne, possibilité de faire des études universitaires, visites. Ce qui a permis notamment à Salameh de rédiger « Autobus en flammes » et d’en faire parvenir le manuscrit.
Exaltation du meurtre de masse
Dans un message envoyé de sa prison à l’occasion du lancement de ce témoignage, il déclare, notamment, que les attentats dont il endosse la responsabilité « resteront immortels dans l’histoire et raconteront aux générations palestiniennes l’histoire d’une volonté qui transcende l’impossible, accomplit des miracles et expose la fragilité de l’entité sioniste au monde entier. »
Karim Younès : le détail qui tue
Le hasard du calendrier fait qu’au même moment, un autre prisonnier était remis en liberté. Karim Younes, reconnu coupable d’avoir kidnappé et assassiné le soldat Avraham Bromberg en 1983, n’avait pas, lui, reçu une condamnation à vie. S’il vient de passer quarante ans derrière les barreaux, il est sorti libre et a reçu un accueil triomphal dans sa ville natale, déclarant qu’il serait prêt à faire davantage encore pour la Palestine. Ce qui lui a valu, sans doute, un coup de téléphone de félicitations du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui lui a assuré que jamais les dirigeants de Ramallah n’abandonneraient ou ne feraient de concessions concernant « leurs frères », qu’ils aient passé 40 ans comme lui ou 40 secondes dans les prisons de « l’Occupation. »
Petit détail : Si Hassan Salameh est originaire de Khan Yunis dans la Bande de Gaza, Monsieur Younes, lui, est citoyen israélien. Il est retourné chez lui à Arara, petite ville de vingt mille habitants près de Haïfa et donc à l’intérieur d’Israël dans ses frontières internationalement reconnues.
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
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