Rencontre de Netanyahou avec des chefs d\’entreprise : vers un compromis dans le cadre de la réforme ?
La réunion du week-end à la Citadelle Ze\’ev était censée modérer un peu la contestation de la réforme juridique. Qu\’a dit le Premier ministre aux dirigeants des banques qui craignent une atteinte à la cote de crédit, exclut-il vraiment des négociations et y a-t-il une chance pour un compromis qui calmera, au moins temporairement, les inquiétudes et ce qui se passe dans la rue ?
Un dossier majeur à traiter, malgré le terrorisme
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a rencontré un certain nombre d\’hommes d\’affaires à la Citadelle de Zeev ce week-end. Le message principal était le suivant : vous pouvez vous détendre, le pays ne va pas périr, l\’économie ne sera pas affectée.
Bien sûr, l’argumentation n\’a pas été simple. Netanyahou est en pleine vague de terrorisme et en même temps, il doit essayer de restaurer l’effondrement de la confiance en la croissance, suite à la manifestation sur la place Bima, qui imprègne tous les recoins de l\’économie :
Le matin, il entend parler des Israéliens qui menacent de partir à l\’étranger et des hauts responsables des systèmes juridiques et économiques qui prétendent qu\’il s\’agit d\’un coup mortel porté à Israël.
Le soir, il faut faire face à la vague de terrorisme meurtrier et surveiller les emportements éventuels de Ben Gvir.
Le champion de l\’économie doit encore et encore \ »faire ses preuves\ »
Avec tout cela, un nouveau problème s\’est ajouté pour lui : il doit traiter avec les hauts responsables de l\’économie, sauf qu\’ils l\’admiraient autrefois et qu\’aujourd\’hui, ils exigent de savoir si la colonne de commentaires acides dans les journaux économiques n’a pas raison. Ils s’inquiètent de savoir si on ne risque pas l\’effondrement des banques et du système économique, celui dont Netanyahou est si fier depuis son premier mandat de Premier ministre.
29 participants étaient présents à cette rencontre, dont des hommes d\’affaires et des chefs d\’entreprise. Netanyahou a clairement indiqué au début de la réunion qu\’il était prêt à discuter de la question de la réforme. Celui qui sert d\’intermédiaire entre les parties est le président, Yitzhak « Bougie » Herzog. Après la réunion, Netanyahou a déclaré par l\’intermédiaire de son porte-parole : \ »Le ministre de la Justice a de nouveau exprimé sa volonté de négocier\ ». Il a souligné que les délibérations ne retardent pas l\’avancée de la législation et a même mis l\’opposition en porte-à-faux, ceux qui définissent ce qui se passe actuellement comme \ »la fin de la démocratie\ ».
Tous les patrons de grandes banques présents
Parmi les personnes présentes à la réunion, on trouvait le PDG de la Bank Hapoalim Dov Kotler, le PDG de Discount, Uri Levin et le président de Bank Leumi, Samar Haj Yahya, ainsi que des hommes d\’affaires bien connus tels que Shlomi Fogel, Hami Peres et d’autres, mais aussi le nouveau ministre de l\’Economie Nir Barkat.
Ils ont clairement exprimé leurs inquiétudes lors de la réunion. \ »On ne peut minimiser les risques liés à la situation\ », ont-ils dit à Netanyahou. \ »Peut-être que vous avez raison et que nous avons tort, mais cela pourrait être un coup fatal porté à l\’économie. \ »
Où en est l\’investissement en Israël ?
Kotler a expliqué à Netanyahou : \ »On voit même depuis deux jours qu\’il y a un retrait des dépôts d’investissements étrangers. Pas uniquement de l\’industrie de la haute technologie.\ »
Netanyahou a expliqué à ceux qui sont convaincus que les cotes de crédit et d\’obligations d\’Israël seront endommagées, que la nouvelle réforme conduira à un boom économique, et non l\’inverse. Il a expliqué que les pays qui ont pris de telles mesures ont constaté une augmentation jusqu\’à 2 % du PIB.
Les hauts responsables de l\’économie veulent mettre l\’histoire de la réforme entre parenthèses, mais il ne semble pas que Netanyahou envisage de le faire. Herzog lui a demandé d\’ouvrir des pourparlers et Netanyahou a hoché la tête, mais comme il l\’a précisé plus tôt, la promotion de la réforme se poursuivra en parallèle.
Calmer les esprits et la rue
Maintenant, il y a ceux qui parlent d\’un compromis dans lequel une partie de la réforme sera mise en œuvre et l\’autre non, ce qui conduira au moins à calmer les esprits dans les rues d\’Israël par rapport à ce que prévoit le ministre Levin.
S\’ils ont déjà trouvé la voie royale dans la résolution de la question de la clause de dépassement, pourquoi ne pourraient-ils pas ouvrir la voie à une solution dès maintenant ?
Les prochains jours seront décisifs. Netanyahou sait à quoi il devra faire face en premier lieu : les questions de sélection des juges et celles sur le statut des conseillers juridiques. Si une formule acceptable est trouvée pour les deux parties, et qu’elles la comprennent, ce n\’est pas dit qu’on sortira de cette crise – Mais tout le monde pourra se détendre. Au moins jusqu\’à la prochaine fois.
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
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