La Knesset a adopté le projet de loi, soumis au vote quelques jours seulement après une vague d\’attaques terroristes meurtrières, près d\’une synagogue, puis à l\’entrée du quartier Ramot de Jérusalem. La législation proposée avait franchi le stade de la lecture préliminaire à la mi-janvier avec le soutien des législateurs de l’opposition.
Introduit par des députés des partis HaTzionout HaDatit et du Likoud, le projet de loi sera soumis à un forum conjoint des commissions de l’Intérieur et de la Chambre pour une délibération plus approfondie.
Le projet de loi s’applique à la fois aux citoyens israéliens et aux résidents permanents incarcérés à la suite d’une condamnation pour terrorisme, dont ceux qui perçoivent des allocations régulières de la part de l\’Autorité Palestinienne.
Les notes explicatives de la législation indiquent qu\’ « il est impensable que des citoyens et des résidents d’Israël qui ont non seulement trahi l’État et la société israéliens, mais ont même accepté de recevoir un paiement de l’AP en récompense de l’exécution d’un acte terroriste et continuent d’en bénéficier, puissent continuer à détenir la citoyenneté ou la résidence israélienne ».
Toute personne qui commet un acte de terrorisme ou tout autre délit qui « porte gravement atteinte à l’État d’Israël » et qui accepte ensuite une récompense de l’AP pour cet acte « témoigne qu’elle renonce à son statut de citoyen ou de résident ».
Les personnes déchues de leur citoyenneté ou de leur résidence seraient transférées sur les Territoires palestiniens, autour de Ramallah ou dans la Bande de Gaza, au terme de leur peine de prison. Le du principe est que toute personne rémunérée par l’AP a droit à un statut sur son territoire.
La députée Sharren Haskel (HaMakhane HaMamlakhti), également auteure du projet de loi, a déclaré que « la dissuasion est la chose la plus importante pour prévenir les attaques et les nouvelles effusions de sang, ainsi que la punition immédiate, dans la mesure du possible ».
Tout est dit. Je ne pense pas en écoutant le ton de Bernard Abouaf , qu’il ait été convaincu. L’apriori qui prévaut dans certains milieux, dont ceux du journalisme, ne permet pas d’appréhender la réalité israélienne de façon rationnelle, mais à partir d’une idéologie pré mâchée, qui n’est pas souvent évolutive. Il est utile de préciser que la notion de compromis ne peut intervenir qu’entre parties résolues à débattre.
Yaacov BEN DENOUN