Racisés, genrés et éveillés (woke) sont en guerre

Racisés, genrés, éveillés : leur combat

 

par Gilles Falavigna

 

Rire est une caractéristique humaine (autant que mentir)

 

« Peut-on rire de tout » est la question de philosophie récréative par excellence.

La question semble offrir plus d’attrait que disserter au sujet de la sexualité des escargots.

 

Pour autant, cette question peut être très politique, de manière systémique. Le diable est dans les détails, dit-on. C’est une question de forme. Sur le fond, le diable vit de ce qu’on ne croit pas en lui. Le simple fait d’évoquer le mal passera pour une posture paranoïaque. Le mal n’aime pas qu’on l’étudie.

 

Revenons au rire.

En des temps dramatiques, il est besoin de faire tomber une tension qui ne serait pas supportable autrement.

Mais ce n’est pas que cela. Le rire est un moyen politique. Dieudonné aura, sans nul doute possible, participé à fluidifier l’antisémitisme.

Les idéologies se jouent de l’aspect ludique. Elles manipulent. Elles savent utiliser les bons appâts, ceux qui réjouissent le cœur, ceux qui réjouissent l’esprit, ceux qui réjouissent la chair.

L’éveil de la compassion est un très bon appât.

Racisés, genrés, éveillés : présentation

Peut-on rire de tout ? L’on peut répondre oui, non, ou pas avec n’importe qui.

Cette dernière réponse est la plus intéressante.

Commençons avec les Femen dont beaucoup se gaussent. Elles sont les gardiennes du temple dont la devise est :

mon corps, mon arme.

Les Femen définissent leur mouvement comme la résistance dans un monde d’occupation masculine.

Contrairement aux différents groupes que nous allons aborder, nous pouvons croire à l’honnêteté de  leur discours.

Le corps est pensé comme un argument idéologique. Il est également l’objet principal de leur lutte.

Les actions de Femen sont outrancières. Elles provoquent et elles atteignent leur but.

Femen est, en biologie, une partie du corps. Étymologiquement, le men est une déclinaison neutre.

 

Une culture de la dissimulation

La neutralité n’existe pas en environnement de guerre. Zelinsky, le dirigeant ukrainien, vient de le rappeler formellement. Un sujet peut vous indifférer. Vous serez un dommage collatéral de ceux pour qui ce sujet est primordial. Il est donc des plus urgents de cerner les mouvements qui vous ciblent à votre insu.

Pas avec n’importe, réponse au rire, ouvre également à la réalité du sens des actions politiques. La sémiotique différencie le sens, du signifiant, et du signifié. Il faudrait un interprète, souvent, pour mettre en commun l’auteur d’une idée et la réception par son public.

Le rire est associable au respect et c’est peut-être une clé du problème. La notion de respect est équivoque. Elle porte sur la reconnaissance d’un tiers pour ce qu’il est. Elle porte aussi sur l’autorité de ce tiers. Au regard de l’Islam conquérant, cette dernière notion de respect fait loi. Il n’y a pas de hasard si le Nazisme était fasciné par l’Islam. Nous appellerions Sigrid Hunke et son « Le soleil d’allah brille sur l’Occident » pour en témoigner. L’amalgame n’est pas opposable au partage des valeurs.

Une caricature est outrancière. Une œuvre du patrimoine de l’humanité peut être détruite dans un musée, les statues peuvent être détruites ou déboulonnées. Les discours outranciers peuvent-ils prêter à sourire au prétexte que tout ce qui est excessif est insignifiant, comme le disait déjà Talleyrand ?

Il y a un sens à cet excès

Le terroriste est qualifié de déséquilibré. Si cette formule est initiée aux États-Unis pour identifier une agression violente contre la société, d’autres systèmes utilisent la violence comme le seul moyen d’arriver à leurs fins. D’ailleurs, si Samuel Huntington qualifiait le terroriste de déséquilibré dans son Choc des civilisations, il rappelait également que le terrorisme est aussi un moyen de guerre.

Le terroriste ne tue pas parce qu’il est déséquilibré. C’est par le déséquilibre, prédisposition, que l’individu est devenu terroriste et enfin tue.

Le Marxisme n’est pas mort. Il a évolué. La dialectique qui permet de passer du socialisme au communisme passe toujours par la lutte des classes. Il n’y a pas de pensée révolutionnaire sans violence. L’essence de la révolution est la violence. Elle est l’assurance de l’engagement. Les idéologies évoluent. La violence demeure. Il ne peut pas y avoir de victoire sans violence.

Les mouvements que nous pouvons regrouper sous l’intitulé islamo-gauchisme sont révolutionnaires.

Mon corps, mon combat, considère les sexes masculins et féminins opposables, non pas en complémentarité mais en identités construites par la matérialisation d’un ennemi. Il y a propagande, puisque toute information en environnement de guerre est utilisée pour l’objectif guerrier. Toute parole venant d’elles est de la propagande.

Les territoires de guerre

Pour rappel, la différence entre la propagande et l’information est que la première vise un objectif utile à son émetteur et non utile au récepteur.

Ici, nous pouvons faire une petite digression pour rappeler l’évolution depuis le vingtième siècle des théories stratégiques de guerre.

Jusqu’à la guerre du Vietnam, la doctrine est de vaincre en détruisant l’armée ennemie. L’essence de la guerre recouvre aujourd’hui les moyens de changer l’état d’esprit de l’ennemi.

L’art moderne de la guerre, dans cet environnement, après avoir distingué l’objectif et les moyens, va hiérarchiser les moyens en actions. La théorie n’a de sens que confrontée au réel.

 

C’est la théorie des Cinq cercles.

Elle prévaut depuis la guerre du Golfe. Il convient de frapper sur chacun des cinq cercles.

Le premier cercle est le décisionnaire.

Le second concerne les fonctions organiques, ce qui fonde la vie sociétale.

Le troisième cercle s’occupe des structures relationnelles.

Le quatrième regarde la population, soutien légitime du décisionnaire.

Le cinquième cercle est celui des soldats et des armes utilisables par le décisionnaire.

 

Nous retrouvons le pouvoir exécutif ; les fonctions organiques sont l’enseignement supérieur et scolaire ; la presse et réseaux sociaux. Le cinquième cercle est composé des personnes actives pour s’opposer aux actions ennemies. L’occupation de ces 5 territoires est proportionnelle à leur importance.

 

(Pour notre sujet, nous pouvons noter que le secteur économique est peu ciblé et impacté. Est-ce pour conserver intact l’outil économique ?)

 

Peut-on rire de tout et avec tout le monde ?

Nous avons vu que la réponse en fonction de l’interlocuteur est déterminante.

En effet, dans un contexte pacifié, nous pouvons rire de tout et avec tout le monde. La dureté de la vie s’accommode pleinement de choses légères. Plus le contexte est belliqueux, moins la relation laissera de place à la légèreté.

Quant aux mouvements révolutionnaires, il ne faut pas perdre de vue que seul l’objectif final leur importe. La réalisation des actions pour y conduire, n’est qu’un détail.

L\’antiracisme interdit aux Blancs

Beaucoup se sont émus à la découverte des réunions woke et racisées. Comment peut-on interdire l’accès à une réunion aux Blancs au prétexte paradoxal de lutter contre le racisme ? La fin justifie les moyens qui ne sont, pour eux, que des détails.

Il faut avoir souffert pour pouvoir parler de la souffrance, l’empathie n’y suffit pas.

En premier lieu, discuter d’un sujet, dialoguer, c’est considérer qu’il puisse y avoir débat sur la question. On ne discute pas avec une brouette, dit-on. On la pousse. C’est la leçon des racisés, genrés, éveillés.

Interdire le dialogue exprime le mépris qui anime ces gens. Le mépris est une colère qui se cache derrière le dégoût. L’indifférence affichée est une posture. Ces personnes utilisent souvent le sarcasme face à des tiers. Elles dévoilent alors leur nature malveillante.

Aucune brèche dans nos certitudes

En situation de guerre, la chose légère n’a pas sa place. Elle est inutile, et ce qui est inutile est négatif. Elle est négative car non seulement elle laisse une possibilité à l’ennemi d’ouvrir une brèche dans vos certitudes, mais aussi elle présente l’humanité de l’ennemi.

Rester entre-soi développe un algorithme amplificateur. Les Femen appellent leurs actions le sextrémisme. On trouve toujours plus pur que soi. Pour que ce dernier ne vienne nous épurer, il nous faut devenir le plus pur. L’amplification par l’entre-soi permet de devenir extrémiste.

L\’indispensable écriture inclusive

Le wokisme peut sembler ridicule. Nous pouvons en rire. Samuel Piquet a écrit un livre jubilatoire : « Le serment sur la moustache ».

Avant de se mettre en ménage, le héros signe un engagement, par lequel il accepte « d’utiliser l’écriture inclusive dans ses propos ; doit éviter le « mansplaining » quand elle parle, afin de ne pas « l’invisibiliser dans le couple » ; devra ne pas l’offenser par des propos discriminants envers les minorités, et s’engage, entre autres, à ne jamais prononcer les mots suivants : « Erik Zéneux », « misérabilisme », « islamogauchisme », néoféminisme » et « racisme anti-Blancs ».  Et qu’elle n’ôte pas son masque FFP2 en faisant l’amour.

Ici, le vocabulaire tabou donne sa cohérence par sa globalité. La cohérence n’est pas verticale pour le sujet de « l’homme déconstruit » du couple progressiste. Elle est horizontale pour donner un sens sociétal. La relation individuelle n’appartient plus à la sphère privée. Elle appartient à la sphère publique.

Chasser l\’empathie construit l\’ennemi

Ne pas participer au débat, être exclu donc, est un message adressé au décisionnaire en tant qu’ennemi.

Être exclu d’un sujet dépasse le cadre de l’ostracisme. Les cinq cercles stratégiques sont ciblés.

A contrario, l’esprit rationnel, par nature empathique, voudra engager une discussion pour faire entendre, si ce n’est raison, du moins son point de vue. C’est peine perdue au-delà de la volonté de l’interlocuteur de ne pas entendre.

C’est une question d’éthique. l’observation critique doit s’appuyer sur l’éthique. Le problème est que les archétypes mentaux, culturels et juridiques dont se pare le mythe échappent à la critique rationnelle, voir les choses pour ce qu’elles sont.

L\’éthique ne pénètre pas ces mouvements de masse

Il existe une différence essentielle entre l’éthique positive et l’éthique mythologique, qui est fondamentalement négative.

En premier lieu, il n’y a pas de responsabilité personnelle pour le mythe. Il ne peut donc y avoir de contrôle de conformité à une éthique puisque l’éthique n’a à voir qu’avec soi, selon Aristote.

L’éthique mythologique édicte ses propres règles, ses propres exigences et ses propres tabous, dont elle réprime immédiatement la violation.

Racisés, genrés et éveillés sont en guerre

Le wokisme, parce qu’il est le mode de communication, mise en commun, des mouvements idéologiques révolutionnaires islamo-gauchistes, permet de comprendre leur fonctionnement.

La soumission offre une passerelle sociale. Au même titre que le héros de Samuel Piquet, la vie sociale reste possible dans la forme. L’écriture inclusive est ce pont. Écrire est mettre en commun, communiquer. Le wokisme était sa grammaire. L’écriture inclusive est son vocabulaire.

L’écriture inclusive est un non sens grammatical. L’écriture inclusive ne favorise aucune minorité. Elle est une arme idéologique. Nous sommes encore dans les temps nécessaires à justifier qu’elle soit une mystification. Pour ce faire, l’excellent article de Yana Grinshpun présente l’argumentaire essentiel :

https://www.tribunejuive.info/2023/02/13/yana-grinshpun-le-knockisme-linguistique-est-ne/

L\’écriture inclusive, outil politique

L’écriture inclusive participe d’une même attaque du système dit patriarcal blanc dominant que le wokisme. Elle utilise les mêmes moyens. Seules les actions diffèrent.

Nous trouverons, dans l’écriture inclusive, la constante, inhérente de sa famille de pensée, d’une dialectique entre sphère privée et sphère publique. L’écriture inclusive n’est pas une langue parlée, vivante, du domaine de la sphère privée. On n’écrit pas à son conjoint avec l’écriture inclusive. Elle ne considère la minorité dominée que pour affirmer un discours politique dans la sphère publique.

Il n’y a pas de grammaire pour ce langage. Cela favorise l’équivoque.

Un vrai feu de paille

En face, l’agressé sent bien qu’il est agressé. Il ne peut que gérer la frustration de l’injustice. Un esprit rationnel voudra comprendre, accepter, s’adapter. Pour cela, il distingue le fond de la forme. Le mâle blanc dominant peut être responsable d’une situation. Il peut l’accepter sur le fond. Sur la forme, il ne peut pas réparer s’il est exclu de l’équation.

L’explosion de l’écriture inclusive fait suite à une étude Harris d’octobre 2017. Cette étude présente que 75 % des Français y sont favorables. Comme si le résultat était attendu pour des projets maintenus au chaud, de nombreuses administrations s’y mettent du jour au lendemain. La mairie de Paris change ses panneaux d’indications. Tout est lancé et commence par les outils pédagogiques. Les dictionnaires intègrent « iel » pour remplacer « on ». Nous pourrions croire que ce pronom est d’un usage courant. Il est fait appel au sentiment de conformité sociale.

Requérir une acception sans esprit critique

Une évidence se fait jour. Les promoteurs du langage inclusif ne considèrent pas le temps comme un allié. Ils ont besoin d’accélérer. Ils sont dans un processus. Plus vite leur thèse sera disséminée, plus la situation engendrée sera irréversible.

Nous sommes sur un champ de bataille. Il n’y a aucune démarche expérimentale ou d’intérêt scientifique. Il s’agit d’une bataille dans une guerre, une tactique orientée par une stratégie globale.

Le quiproquo

La fameuse étude Harris était quelque peu biaisée. 12 % des personnes interrogées savaient de quoi il était question.

La méthodologie utilisée postulait que l’écriture inclusive favorisait l’égalité homme-femme. 75 % des gens étaient pour l’égalité homme-femme et non pas pour l’écriture inclusive.

 

Pour les organisateurs de l’étude, que l’écriture inclusive favorise l’égalité homme-femme était un postulat qui ne pouvait être remis en cause. Ne pas accepter l’écriture inclusive équivaut à ne pas accepter l’égalité homme-femme.

L\’affaire Quatennens ou le candidat plus important que la cause

En réalité, peu importe l’égalité homme-femme pour les initiateurs de l’écriture inclusive. Cette égalité pourrait se résumer à de la chair à canon d’une cause supérieure qui est la sphère publique.

Elle est un moyen et non pas une fin. L’affaire Quatennens le démontre. Le député Nupes est violent avec son épouse. Son groupe politique le défend plus qu’il ne défend le principe d’égalité homme-femme dont ils se prétendent les défenseurs.

Ce n’est pas que la mission soit trop difficile et qu’il soit plus facile de dire que de faire. C’est une question hiérarchique de priorités.

La Fabrique des croyances sociopolitiques

Par l’usage, l’écriture inclusive ou le wokisme, expressions formelles de la défense des minorités et des opprimés, sont une machine à fabriquer des mythes.

Il est nécessaire de rappeler que le mythe n’a pas pour objet la moindre gratification du signifié, mais l’acquisition et l’affirmation d’un pouvoir sur soi. En ce sens, il relève également de la formule incantatoire qui permettra de croire un peu à ce qu’on dit.

 

On ne doit pas postuler de la mauvaise foi de la personne qui utilise ce langage ou s’identifie au mouvement woke. Elle est certainement sincère dans la volonté de défendre des minorités et des exclus.

Néanmoins, cette liberté revendiquée est limitée par l’autoritarisme de la « narration grandiose » proposée, ainsi que par son pathos, qui ne tolère aucune objection.

Mais, la défense des minorités n’est pas le véritable objectif.

Il est important de circonstancier le nom anglo-saxon et afro-américain de woke. Il y a éveil, prise de conscience. Cette conscience correspond à la matérialisation de l’ennemi. Cette dernière est l’unique possibilité d’exister.

« Qui n’est pas avec moi est contre moi ! »

Le besoin d’appartenir à une communauté semble le moyen d’affirmer une identité.

Les mouvements de défense transgenre fonctionnent naturellement sur ce modèle.

Prétendre représenter la défense des droits des transsexuels permet d’ancrer l’idéologie dans le concret d’une minorité la plus réduite jusqu’à l’irréductibilité.

 

C’est également considérer qu’ils peuvent être intégrés comme soldats d’une armée.

Traditionnellement, le soldat américain est appelé G.I., « government issue ». L’habit qu’il portait était marqué ainsi : « fourni par l’état ».

La structure étatique fournissait l’habit et le soldat.

Il n’y a pas ici une comparaison qui ne serait pas raison, analogie réductrice. Il y a un servomécanisme entre deux niveaux, l’un englobant l’autre.

Mais si l’un n’empêche pas l’autre, le combat idéologique prévaut.

Est-il besoin de préciser que si l’identité de sexe détermine l’individu, homosexuel, bi et transsexuel sont antinomiques entre eux autant qu’envers l’hétérosexuel ?

C’est donc qu’un dénominateur commun supérieur les fédère. Les mouvements LGBTQ+ ne s’en cachent pas : l’égalité sociale est leur combat non pas en priorité sur les rapports homme-femme mais sur les déterminants de race et de classe sociale.

L\’exclusion réciproque des causes entre elles

Plus encore, En 2005,  Didier Lestrade, fondateur d’Act’up et journaliste à Têtu confirmait : « En France les lesbiennes ne veulent pas voir les pédés et les pédés ne veulent pas voir les lesbiennes. »

https://www.cairn.info/revue-mouvements-2005-5-page-22.htm

Les premiers combats LGBTQ+ portaient sur la majorité sexuelle. Les rapports sexuels avec des mineurs ont pu être légalisés, ce qui est considéré comme un progrès.

Le combat pour le mariage pour tous a été un énorme succès pour la communauté LGBTQ+.

La revendication déclarée et tout à fait légitime était de pouvoir vivre dans un cadre légal égalitaire. Pour autant, les homosexuels, estimés entre 3 et 5 % de la population, vivent beaucoup moins en couple que les hétérosexuels. Nous pouvons en déduire que ces revendications ne correspondent pas à leur souhait principal. Le moteur idéologique vise à agresser et désacraliser le modèle sociétal représenté par la famille.

Différences d\’âge

Les mêmes études analysent que si dans les couples homosexuels et transsexuels la différence d’âges est grande, cela serait dû à la difficulté de rencontres amoureuses dans des groupes d’âges homogènes, comme l’école.

Cette analyse est spécieuse. Selon le rapport Statista sur les couples en France, et contrairement aux idées reçues, seulement 4 % des couples en général, se forment à l’école ou sur le lieu de travail, ce dernier ne pouvant pas, lui-même s’apparenter à une structure d’âge homogène.

https://www.jstor.org/stable/26384457

Le rôle d\’Internet

Une grande majorité des couples se forme par l’intermédiaire d’internet. (25% selon statista)

Il existe une multitude de sites de rencontres pour répondre à cette demande. Ils s’adressent aussi bien aux hétéros (dire cis est plus conforme !) qu’aux homos, trans, ou autres.

Il existe une offre encore plus grande dédiée aux homos, aux trans ou autres. Grindr est l’application en tête de celle-ci.

Les faits sont têtus. L’application requiert un âge minimum de 17 ans. Dans la même rubrique, elle prévient de la présence sur le site de « scènes pour adultes », de « scènes de référence à l’alcool, le tabac ou la drogue ».

Sans entrer dans les détails, nous sommes loin de l’assimilation égalitariste revendiquée en façade.

LGBTQ+ Révolutionnaires et traditionnalistes

Le combat LGBTQ+ a commencé en opposition à la majorité des gays. Il y a vingt ans, la communauté affirmait que la sexualité n’était pas le déterminant de son identité. Elle pouvait s’identifier de Droite comme de Gauche, de catégories sociales riches ou pauvres, intelligents et fins ou imbéciles et grossiers.

A cette grande majorité d’homosexuels dont le territoire informel était le Marais, s’opposait des mouvements radicaux et révolutionnaires. Ce sont le Front homosexuel d’action révolutionnaire, les Gouines rouges. Ces mouvements sont très politisés. Globalement rejetés par les institutions de Gauche et d’Extrême gauche, la forme première LGBTQ+ intègre la nébuleuse islamo-gauchiste et représentera les communautés. L’influence du journal Têtu le favorisera.

La communauté homosexuelle s’est globalement assimilée à la société. La lutte LGBTQ+ s’est appropriée son actif sans prendre le passif de l’héritage.

Le rôle charnière du Coming-Out

Il n’est plus question, aujourd’hui, d’être assimilé aux autres. Un homosexuel doit faire son coming-out.

Nous sommes dans le rituel. Or, le rite est autant une fonction constitutive à l’acte que confirmative. Le « coming », venir dans les rangs, est aussi important que le « out », sortir du système.

Le mariage pour tous aurait pu satisfaire les activistes LGBTQ+. Le combat n’est pas fini puisque leur ennemi n’est pas vaincu. Les militants des droits des homosexuels se battent pour l’introduction d’un troisième sexe juridique et pour les thérapies de conversion, et dès le plus jeune âge.

Les transsexuels sont-ils homosexuels ? Il semble que non. Donc, leur objectif dépasse la défense d’une communauté pour une idéologie englobante.

Le cadre légal : progrès ou régression ?

Le mariage pour tous qui a normalisé la communauté, fut un problème pour les militants LGBTQ+ . La communauté se serait droitisée.

Les revendications allaient donc à l’encontre des intérêts idéologiques supérieurs.

Dans le cadre général, le formalisme de la loi n’aurait pas d’incidence sur la pratique. C’est la raison majeure pour laquelle les militants considèrent paradoxalement le cadre législatif comme un progrès, expliquait Alain Naze au journal l’Humanité en 2017.

https://www.humanite.fr/en-debat/grands-entretiens/alain-naze-le-probleme-de-luniformisation-des-revendications-gays-646911

Boycott de la Gay-Pride en Israël

Nous validerons le constat, puisque depuis que légalement le racisme et l’antisémitisme ne sont pas une opinion mais un délit, le racisme et l’antisémitisme progressent de manière exponentielle.

Une des plus grandes gay-pride au monde est celle de Tel Aviv. Nous pouvons dès lors nous étonner de l’appel à son boycott lancé par les représentants politiques LGBTQ+.

Tel Aviv est une ville qui se revendique gay friendly.

Le soit-disant Pinkwashing, qu\’est-ce que c\’est ?

L’idéologie LGBT parle de pink washing. Israël pratiquerait cette technique, «  cherchant à donner l’image d’une grande démocratie attentive aux libertés individuelles, comme pour laver les taches laissées par les exactions commises à l’encontre des populations palestiniennes. De cette façon, il s’agit aussi de laisser entendre que l’Autorité palestinienne, elle, serait loin de conduire une telle politique à l’égard des populations LGBT. »

Une législation favorable aux gays peut n’être qu’une façade pour un État peut-être liberticide dans bien d’autres domaines, nous dit Alain Naze.

Les antispécistes halal ?

Les antispécistes sont les radicaux de la cause animale. Ils agressent les boucheries à l’exception des boucheries halal. La cause animale serait la même que la cause des racisés et des femmes.

Les cahiers antispécistes, en déclaration de foi, précisent : « Le spécisme est à l\’espèce ce que le racisme et le sexisme sont respectivement à la race et au sexe. En pratique, le spécisme est l’idéologie qui justifie et impose l’exploitation et l’utilisation des animaux par les humains… La lutte contre ces pratiques et contre l’idéologie qui les soutient est la tâche que se donne le mouvement de libération animale »,

Les spécistes se font passer pour les défenseurs de la cause animale. Prétendre défendre la cause animale est une chose. Définir ce qu’est le bien-être animal en est une autre. Prétendre qu’il ne doit pas y avoir de maltraitance animale parce que l’animal est un être sensible équivalent à l’humain relève de la malhonnêteté intellectuelle. La maltraitance de l’huître serait-elle légitime ? La maltraitance animale relève de l’éthique.

Il en est de même pour l’ensemble des minorités humaines. Ce n’est qu’une question de bon sens.

Nous venons de voir que les militants racisés et genrés expriment clairement que leur cause est un prétexte pour s’attaquer à un système qu’ils haïssent. Il s’agit de l’Occident. En face, la maigre opposition à leurs attaques ne semble pas en prendre la mesure.

 

Une défense de la société qui n’est pas à la mesure des attaques qu’elle subit

L’auto-censure rend la censure inutile. C’est le résultat d’une mécanique décrite sur tous les domaines psychologiques et sociologiques, sorte d’expérience de Milgram à l’envers.

Le conformisme est plus profondément corrupteur que le politiquement correct.  Le politiquement correct est une version lissée d’un événement. Le conformisme invite à ne pas aborder la question que soulève l’événement. C’est mieux ainsi. On ne parle pas politique lors d’un dîner cordial.

Le diktat du politiquement correct

Un malentendu majeur de la notion de politiquement correct est de la considérer représenter la majorité, alors qu’une majorité est traditionnellement silencieuse. Le politiquement correct s’exprime et ce sont bien les minorités qui s’expriment et agissent.

Le politiquement correct agit en diktat. C’est le sentiment de puissance qui distingue la majorité silencieuse de l’action. Nous sommes dans le phénomène de pensée de groupe.

Les sociologues et psychologues ont répertorié les symptômes pour diagnostiquer la pensée de groupe.

Ils sont, en premier lieu, le sentiment d’invulnérabilité de ce groupe. Ce sentiment s’associe à la certitude de représenter une supériorité morale.

Minorités actives et prise du pouvoir par les Nazis

Une petite digression permettra d’indiquer que cette mécanique naturelle a été théorisée à la fin des années 1920 par Goebbels dans son ouvrage Kampf um Berlin qui permettra d’offrir le pouvoir aux nazis en 1933. On sait que Adolf Hitler n’a pas remporté les élections de 1933. Il a été désigné chancelier par l’application de la doctrine de Goebbels qui prescrivait de faire peur dans la rue.

La minorité avait la certitude de représenter la supériorité morale. Elle se forgeait par un sentiment d’invulnérabilité. Le pouvoir leur fut offert.

L’analyse théorique est confirmée par les faits.

La souffrance comme porte-drapeau

Le militantisme de genre, racisé, et de toute minorité, utilise la souffrance en justification. Ainsi, s’opposer à leur discours est assimilé à prendre parti pour les promoteurs de la souffrance.

L’appel au boycott de la gay pride de Tel Aviv démontre la fausseté du discours. La marche des fiertés correspond en actes à la fierté de la femme voilée. L’exception ne fait que confirmer la règle.

Un des arguments de la théorie des genres est qu’on ne devient pas trans. On le naît. Le discours pourrait être audible. Il peut y avoir un sens à ce que la biologie soit trop restreinte à définir l’humain ou le vivant.

Devient-on trans ou est-ce un attribut de naissance ? La sexualité est-elle le déterminant pour définir une identité ? Les souffrances psychosociologiques sont-elles conséquentes d’une transidentité ou, au contraire, la transidentité est-elle une recherche d’immunisation aux souffrances ?

Des institutions perméables au discours victimaire

Par le wokisme, les militants racisés et de genre ne posent pas de questions. Ils imposent leurs réponses. Malheureusement, les autorités institutionnelles portent l’oreille à ce discours. Ils sont drapés de ce politiquement correct qui les poussent au conformisme.

Les réseaux sociaux se font les échos, ces derniers jours, d’un témoignage qui révèle la nature profondément dictatoriale d’un pseudo égalitarisme.

Un transsexuel a interdit à une femme d’exprimer ce qu’est la féminité. Il serait plus femme que ne peut l’être une femme de naissance au regard des efforts qu’il a fournis pour le devenir, chimie et chirurgie. L’argument permet également de culpabiliser la société qui voudrait freiner les outils de transitions.

Qui voudrait empêcher la larve de devenir chrysalide ? Nous en arriverions à être surpris que les organisations LGBTQ+ n’aient pas fait interdire le film Le silence des agneaux.

Le mérite d\’être trans

Ce mérite transsexuel leur est reconnu. Ce n\’est pas de hasard pour que les associations LGBTQ+ se proposent pour accompagner des enfants à l’école et bénéficient de la bienveillance de l’Education Nationale. Il n’y a rien de particulièrement nouveau, ce qui signifie que ce sentiment de supériorité intègre leur patrimoine. Il y a vingt ans, la téléréalité proposait l’émission Queer : des transsexuels guidaient des hommes dans l’art de séduire une femme.

Les fondamentaux de la pensée logique sont attaqués. Le premier veut qu’un discours puisse se définir scientifique par la condition d’être réfutable. Le second se rapporte à l’éthique. La recherche du bien d’autrui doit s’accompagner d’un devoir de précaution. Il n’y aurait plus, sinon, de sens à la déontologie.

L’éthique en valeur refuge

En pratique, la déontologie est codifiée. La morale serait supérieure à la loi. Ce n’est qu’un postulat. Il ne doit pas être retenu quand la morale présentée est minoritaire et s’oppose à la loi observée par la majorité. Il appartient à la majorité de prendre soin des minorités.

Le fait est que notre civilisation s’est construite sur le souci de l’autre. On ne jette pas le bébé avec l’eau du bain, dit-on. Le bon sens mérite quelques égards.

L’éthique est peut-être l’enjeu majeur pour faire face aux théories de genre. Nous introduisions cette petite analyse avec une référence au diable. Il convient de cadrer que l’affrontement actuel est d’ordre moral. Malheureusement sur ce terrain, l’arme de l’inversion-substitution est très active. « L’ennemi est bête. Il croit que c’est nous, l’ennemi », disait Pierre Desproges. Ne pas voir l’autre en ennemi devrait suffire à déterminer qui a le souci de l’autre.

Pour autant, identifier l’autre pour ce qu’il est vraiment derrière les apparences est salutaire. C’est le premier sens du mot respect.

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