La recherche scientifique israélienne s\’érode, faute de financement
Le rapport sur l\’état de la science a été soumis mercredi au président Isaac Herzog.
Les dirigeants israéliens se vantent de la hauteur de notre recherche scientifique et des réalisations du pays, mais nous vivons en grande partie sur la gloire de ce qui a été fait, il y a des décennies : Si l\’état de la science ici est \ »bon\ », son excellence et son investissement s\’érodent. C\’est le verdict du rapport de 185 pages en hébreu sur l\’état de la Science en Israël, réalisé par l\’Académie israélienne des sciences et des sciences humaines. Cette institution l’a soumis au président Isaac Herzog, couvrant les années 2018-2022. Le rapport est préparé tous les trois ans.
Un des taux d’investissement les plus faibles de l’OCDE
Au cours de la dernière décennie, Israël est passé de la deuxième à la 21e place parmi les pays de l\’OCDE pour les dépenses nationales consacrées à la recherche et au développement universitaires en pourcentage du PIB. Au cours des 15 dernières années, Israël est tombé à la 39e place pour le taux de croissance des dépenses nationales de R&D universitaire – l\’un des plus faibles des pays de l\’OCDE. Les établissements d\’enseignement supérieur sont de plus en plus en concurrence avec l\’industrie de la haute technologie pour le recrutement des chercheurs et les étudiants-chercheurs.
Un déséquilibre flagrant entre sciences exactes et sciences sociales
Ces dernières années, il y a eu une augmentation considérable du nombre de professeurs dans les sciences exactes et les sciences de la vie et la médecine. Mais ce n’est pas le cas, dans les sciences humaines et sociales comme l\’anthropologie, l\’archéologie, l\’économie, la géographie, l\’histoire, le droit, la linguistique, la politique, psychologie et sociologie.
Et au cours de la dernière décennie, le nombre d\’étudiants en sciences humaines telles que les langues, la philosophie, la religion, les relations internationales, les études de genre et des femmes, les études multiculturelles et régionales, l\’art et la musique a diminué de dizaines de pour cent.
Environ la moitié seulement des doctorants en sciences sociales reçoivent une bourse, et le montant moyen de la bourse n\’est que de 4 000 NIS par mois.
Le rapport souligne ainsi la nécessité d\’une augmentation considérable des investissements nationaux dans la recherche fondamentale pour permettre à Israël de maintenir une position de leader et son niveau de compétitivité dans la science mondiale et même de l\’améliorer. Un tel investissement devrait se concentrer sur l\’augmentation des budgets consacrés aux subventions de recherche et sur l\’expansion des infrastructures de recherche avancées disponibles pour les chercheurs israéliens, ont écrit les auteurs.
Un équilibre DÉLICAT est nécessaire, ont-ils souligné, qui renforcera la faculté académique dans les domaines des sciences exactes et des sciences de la vie et de la médecine pour promouvoir l\’excellence scientifique d\’Israël dans ces domaines. Il faut aussi améliorer la formation d\’un personnel de qualité requis pour l\’économie. Cela permettra également de préserver et favoriser la recherche en sciences humaines et sociales.
Un manque de collaboration avec les chercheurs étrangers
Le rapport précise que la participation d\’Israël à l\’effort scientifique mondial est un élément clé de son appartenance à la communauté des nations et de sa position au sein de celle-ci. Bien que la portée de la coopération internationale à laquelle participent les chercheurs israéliens soit vaste, elle est plus petite que celle de pays d\’excellence scientifique exceptionnelle.
Peu ou pas d’accueil de doctorants étrangers
Israël est également en retard dans l\’OCDE en ce qui concerne la proportion de doctorants étrangers, se classant juste à la 32e place. Le rapport de l\’académie souligne qu\’une forte proportion de professeurs et d\’étudiants étrangers a un impact positif énorme sur la qualité de la recherche universitaire et de l\’enseignement. Il prévient que malgré cela, la proportion de professeurs chevronnés et d\’étudiants étrangers ici est infime par rapport à celle des puissances scientifiques : le monde universitaire a du mal à recruter des boursiers postdoctoraux étrangers exceptionnels. La proportion d\’étrangers, de professeurs et d\’étudiants en Israël est inférieure à 3% des professeurs seniors dans les universités, environ 50% des boursiers postdoctoraux, seulement environ 3% des étudiants de premier cycle, environ 5% des étudiants diplômés et environ 8% des doctorants.
Développer des cellules de recherche à l’étranger
Le rapport explique que faire venir des étudiants et des professeurs étrangers en Israël implique de nombreuses difficultés : notamment administratives, culturelles, financières et marketing. Il appelle à une action intégrée et nationale pour promouvoir la question et mobiliser à cette fin tous les organes compétents du système d\’enseignement supérieur et les ministères.
Il souligne également l\’absence d\’un mécanisme de confiance régulier pour examiner les besoins en infrastructures de recherche nationales et formuler une stratégie globale et à long terme sur le sujet. Le rapport souligne également l\’importance des infrastructures de recherche à l\’étranger, dont certaines sont particulièrement avancées et vastes : or,vIsraël n\’est pas en mesure de les établir ou de les exploiter seul. Il dit qu\’il est nécessaire qu\’Israël s\’efforce de devenir membre de telles infrastructures, telles que l\’Observatoire astronomique européen au Chili (ESO).
Les sciences humaines en crise
QUANT AUX sciences humaines, ici et ailleurs dans le monde, ce domaine a été soumis à une crise continue qui se manifeste par le déclin de leur importance auprès du grand public. Le deuxième symptôme est la réduction de l\’activité dans ces domaines, dans les institutions académiques, par la fusion de départements et la réduction du nombre d\’étudiants.
\ »Cette tendance est une menace pour la poursuite du domaine et de la recherche scientifique exceptionnelle dans les sciences humaines ici\ », indique le rapport.
La budgétisation des sciences humaines ignore les différences entre leurs méthodes de recherche et celles utilisées dans les sciences naturelles, dit-il. Cela conduit à la création d\’incitations qui encouragent un développement qui n\’est pas toujours approprié pour la recherche dans le domaine.
Le rapport appelle à ajuster la manière dont les sciences humaines sont budgétisées. Il convient, en particulier, de formuler une politique budgétaire qui assurera une masse critique de chercheurs exceptionnels dans ses différents domaines, quel que soit le nombre d\’étudiants.
Comment les langues peuvent-elles aider les futurs chercheurs ?
POUR PRODUIRE une prochaine génération de chercheurs exceptionnels, les étudiants doivent maîtriser diverses langues, en particulier les langues anciennes, qui sont particulièrement exigeantes. Il faut aussi que les étudiants acquièrent une maîtrise des outils technologiques qui caractérisent le développement de la recherche dans les humanités numériques, suggère le rapport.
Étant donné que les doctorants en sciences sociales de la plupart des facultés et départements manquent de filières de formation régulières, le rapport appelle à renforcer le système de formation qu\’ils reçoivent en établissant des collaborations entre les universités israéliennes et en élargissant les conditions d’acquisition des bourses.
Une sous-utilisation des banques de données
Les bases de données administratives des ministères et autres institutions de l\’État sont essentielles, ainsi que celles que l\’on trouve dans les entreprises et les géants de la technologie pour la recherche en sciences sociales. Elles incluent des informations générales sur différents pays ou périodes, sur divers phénomènes sociaux et comportements humains. Mais les chercheurs israéliens n\’y ont qu\’un accès très limité et sont donc loin d\’épuiser le potentiel qu\’elles recèlent pour l\’avancement des connaissances scientifiques et le bien commun.
L\’activité dans les collèges universitaires à travers le pays s\’est considérablement développée, en particulier la recherche appliquée. Mais ils font maintenant aussi de la recherche fondamentale, un nombre croissant de leurs diplômés étant intégrés dans des études supérieures au sein des universités.
La proportion de diplômés des collèges universitaires parmi les titulaires d\’un baccalauréat dans la plupart des domaines est supérieure à 40 %. Environ 20 % des étudiants au doctorat dans les universités sont des titulaires d\’un baccalauréat des collèges universitaires.
Le rapport conclut qu\’il est urgent de relever les défis qui empêchent l\’activité de recherche dans les collèges de prospérer parce qu\’ils disposent de peu de ressources.
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
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