Face à l\’Iran, l\’unité nationale est impérative
Il y a des moments où les contestations nationales doivent laisser la place aux vrais contentieux. Les dirigeants israéliens, de la coalition comme de l\’opposition, les faiseurs d\’opinion et les dirigeants communautaires, doivent faire tout ce qu\’ils peuvent pour calmer les choses.
\ »Allez rassembler tous les Juifs…\ », tels sont les premiers mots des instructions d\’Esther à Mardochée dès qu\’elle apprendra le sinistre décret du roi Assuérus, \ »de détruire, massacrer et exterminer tous les Juifs, jeunes et vieillards, enfants et femmes, en un seul jour.\ »
Plutôt que d\’interpréter cela comme une directive ponctuelle pertinente pour cette période spécifique de l\’histoire, les sages juifs au fil des ans ont préféré comprendre cela comme un message pour toutes les générations, destiné à réparer le défaut fondamental identifié par Haman au sein du peuple juif, qu’il décrit comme \ »un peuple éparpillé et dispersé\ ».
Le commandement du mishloach manot (s\’envoyer des cadeaux les uns aux autres) qui est devenu une coutume répandue et populaire lors de la fête de Pourim, vise à accroître l\’amour et l\’amitié au sein du peuple juif, à cette fin.
Un peuple dispersé et polarisé
Aujourd\’hui aussi, ici en Israël, nous sommes confrontés à des situations difficiles, principalement en ce qui concerne le régime iranien qui avance à toute vapeur vers l\’acquisition de l\’arme nucléaire, ainsi qu\’en ce qui concerne ses supplétifs, qui sont prêts à l\’action et déployés le long de nos frontières. Et les gens sont dispersés et polarisés.
La discorde interne est considérée par nos ennemis comme un schisme sans précédent dans l\’histoire de l\’État. Le fait que le différend ait fait son chemin au sein de Tsahal et de l\’appareil de Défense ne fait que les encourager davantage, suscitant leur imagination et alimentant leurs espoirs. À Téhéran, ils commencent déjà à sauter de joie.
Réjouissances à Téhéran
Ceux qui adhèrent à la perception de Nasrallah selon laquelle Israël est aussi faible qu\’une toile d\’araignée, voient la société israélienne comme déchirée par les conflits, abusés et fatigués de la guerre. Ils identifient maintenant des signes pour alimenter leurs espoirs secrets. Dans des articles publiés sur la chaîne libanaise Al Mayadeen, comme celui écrit par Muzar Shahabil le 2 mars, on y déclare : « Il est vrai qu\’Israël jouit d\’une puissance militaire et d\’une puissance économique considérable, mais l\’importance et la valeur de celles-ci pâlissent, au regard des faiblesses et de l\’escalade du conflit interne et de la polarisation ».
La gravité de la crise actuelle a frappé la société israélienne précisément au moment où il faudra prendre des décisions sur la question nucléaire iranienne à cause car pour Israël il y a des conséquences existentielles. D\’où la nécessité de faire face à cette menace en tant que front unifié et consolidé. Il en va de même pour notre approche des États-Unis et de la communauté internationale avec lesquels, on devra prendre des décisions difficiles. L\’attention et l\’énergie considérables nécessaires pour faire face à cette crise, tant au niveau de la société israélienne que de l\’État lui-même se fera clairement au détriment de la capacité de se concentrer sur d\’autres questions d\’une importance capitale.
Son impact sur les établissements de défense et de sécurité.
Même si l\’on peut supposer que les conflits n\’ont pas réellement envahi les unités opérationnelles régulières, cela a un effet sur eux. C\’est quelque chose qui préoccupe à la fois les commandants militaires et les directeurs des services de sécurité, et cela a aussi un impact sur leur image. Tout cela sans compter l\’érosion continue du statut des entités étatiques censées incarner notre unité et notre cohésion nationales.
Ces circonstances particulières devraient obliger les dirigeants, la coalition et l\’opposition d\’Israël, les faiseurs d\’opinion et les dirigeants communautaires, à prendre les mesures nécessaires pour calmer les choses, changer la dynamique du discours public et œuvrer à la tenue d\’un dialogue sérieux visant à un large consensus. Il y a des moments où les défis communs auxquels nous sommes confrontés en tant que nation doivent avoir préséance sur tous les autres différends. C\’est à des moments comme ceux-ci que toute personne en position d\’influence potentielle devrait considérer les paroles suivantes du Livre d\’Esther comme leur étant personnellement adressées :
Et qui sait, peut-être avez-vous atteint cette position royale pour un moment comme celui-ci.\ »
Meir Ben-Shabbat, chercheur principal invité à l\’Institut d\’études sur la sécurité nationale, a été conseiller à la sécurité nationale d\’Israël et chef du Conseil de sécurité nationale entre 2017 et 2021.
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
Découvrez un exemplaire du magazine gratuitement et cliquez ensuite sur le rebord droit
https://online.fliphtml5.com/rjspi/ypmm/#p=1
Votre magazine est livré chez vous en toute confidentialité
S’abonner au magazine par téléphone ou par whats app 00972 (0) 54 254 45 20 ou au 01 86 98 27 27
Par email Andredarmon21@gmail.com pay pal
Ou directement sur le site
https://israelmagazine.co.il/sabonner-au-magazine/
Loi du Retour ou qui est Juif ?Ou encore S’abonner au magazine livré chez vous en toute confidentialité. Remplir le formulaire