Association Dunkerque-Gaza : bis repetita ?
Par Jean-Marc Alcalay
La nostalgie camarades !
Ce jeudi 9 mars 2023, la Voix du Nord de Dunkerque fait la part belle à l’association Dunkerque-Gaza. Elle lui offre un article qui occupe ¾ de page[1], illustré d’une photo d’un quartier de Gaza en ruine dont il n’est pas précisé s’il s’agit de la conséquence d’une bombe israélienne en réponse à des tirs palestiniens, ou d’un retour malchanceux à l’envoyeur d’une roquette palestinienne sur la ville, ce qui arrive souvent. L’association créée en mai 1999 avait accompagné le jumelage du 2 avril 1996, entre Gaza et la CUD (18 communes et 210 000 habitants) alors présidée par le socialiste Michel Delebarre (1946-2022) maire également de la ville de Dunkerque.
Classe ouvrière de substitution
Les camarades avaient enfin trouvé leurs prolétaires révolutionnaires tiers-mondistes, arabes de surcroît, anticapitalistes de fait, anticolonialistes par-dessus le marché et antisionistes évidemment, comparant alors les Israéliens aux nazis et les Palestiniens de l’époque aux Juifs d’Hier… Même Dunkerque bombardée par les Allemands en 1940 devenait Gaza victime des bombes israéliennes, de quoi encore amalgamer les nazis et les Israéliens. Par contre, aucune dénonciation des assassinats de civils israéliens, du lynchage de deux Israéliens par les Palestiniens, des tirs de roquettes sur Israël… Cerise sur le gâteau, le 15 septembre 1997, la CUD avait aussi jumelé Dunkerque avec la ville israélienne de Ramat Hasharon, mais seulement pour la vitrine.
Voilà quelques souvenirs, mais il y en a d’autres encore plus savoureux, pour se remémorer les amours nostalgiques de la gauche dunkerquoise avec Gaza. Mais aujourd’hui, « renaissance » de l’Association Dunkerque-Gaza quasi invisible depuis l’élection de Patrice Vergriete, maire et président de la CUD depuis 2014. Alors bis repetita ?
Bis repetita ?
« Il n’y a rien de nouveau sous le soleil », lit-on dans le Qohélet 1 : 9 (l’Ecclésiaste) qui est toujours d’une incroyable actualité ! Eh bien oui, dans cet article de presse, l’Association, dans une répétition joyeuse et mortifère, annonce qu’elle veut renouer ses liens avec Gaza, pourtant aux mains du Hamas depuis juin 2007. Rappelons-nous. Sa victoire succédait aux années de corruption du pouvoir de l’OLP de Yasser Arafat et appuyait alors son projet politico-terroriste, sur la destruction d’Israël. Mais peu importe, l’Association Dunkerque-Gaza ne se rappelle que du bon vieux temps de l’histoire d’amour de sa ville et de ses élus avec Gaza, même si ses dirigeants étaient et sont toujours des terroristes.
Le blanchiment institutionnel du terrorisme
Mais pas de mention du terrorisme palestinien, des roquettes lancées au hasard sur Israël et ses habitants, ni évocation même des autres fractions terroristes qui règnent à Gaza : Daech et le Jihad islamique entre autres… L’Association s’intéresse aux seuls 62 victimes palestiniennes depuis janvier 2023 (47 en fait : membres de groupes armés, civils, mineurs-tueurs) sans mentionner que la majorité sont des terroristes du Hamas à Gaza, d’autres, de la Fosse aux lions en Judée Samarie occupée… par des terroristes palestiniens, quand ce ne sont pas des « solitaires » mais solidaires d’une cause et qui assassinent à coup de couteau ou d’armes de poing, de jeunes militaires, des civils, des femmes et des hommes âgés, des enfants adolescents, des jeunes filles, peu importe du moment qu’ils sont juifs, mais aussi un druze, un bédouin et même une réfugiée ukrainienne…
Encore un mot : si les membres de l’association Dunkerque-Gaza veulent vraiment la paix comme il est écrit à la fin de l’article, qu’ils prennent donc en compte ces victimes israéliennes : Il y en a eu 9 depuis janvier 2023, selon l’AFP ? (Cette source est à vérifier) Hier encore, jeudi 9 mars, dans la rue Dizengoff à Tel Aviv, 3 civils israéliens ont été blessés par arme de poing, dont un gravement.
Il n’y a plus qu’à souhaiter bonne chance à l’Association Dunkerque-Gaza qui ignore que les temps ont tout de même un peu changé depuis les Accords d’Abraham. La répétition ne se fait jamais à l’identique ! Lassés de l’incompétence pour faire avancer la paix de Mahmoud Abbas devenu au fils des ans, le non-président non réélu, d’un non-État d’une non-autorité, quatre pays arabo-musulmans ont signé en 2020 ces accords de paix avec Israël : les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan, rejoignant l’Égypte depuis 1979 et la Jordanie depuis 1994. D’autres pays pourraient suivre : La Mauritanie, la Somalie, le Niger et l’Indonésie, le pays musulman le plus peuplé au monde…
Au train où vont les choses, l’Association Dunkerque-Gaza qui pour la forme prône toujours la paix, mais seulement vue du côté palestinien, risque bientôt de se retrouver alignée contre Israël avec d’autres pays et pas des moindres : L’Iran, le Liban, la Corée du Nord, l’Algérie, la Syrie et la Russie… une belle brochette de pays à la démocratie douteuse. Ah, j’oubliais, elle trouvera d’autres partenaires auprès des islamo-gauchistes dont les écolos, de certains pays européens, la France entre autres et des villes de gauche déjà jumelées avec des villes palestiniennes. Citons Barcelone, Lille…
Espérons seulement que l’Association Dunkerque-Gaza trouvera porte close auprès de Patrice Vergriete, maire de Dunkerque et président de la CUD qui, depuis son élection, maintient cette association sous coma subventionnel artificiel…
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
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