Une autre banque américaine, Signature, s\’effondre.

 Les Autorités annoncent : les clients des deux banques recevront leur argent

 

Après SVB, Signature Bank, l\’un des principaux acteurs de l\’industrie de la cryptographie, a fait faillite et les autorités l’ont fermée. Les régulateurs aux États-Unis ont annoncé ce soir que les clients de SVB et de Signature seront entièrement remboursés et qu\’ils ont créé une \ »banque relais\ » pour permettre l\’accès aux clients. La Banque Hapoalim a créé Signature en 2001, et a ensuite vendu l\’intégralité de ses avoirs qu’elle y détenait.

La crainte de l\’effet Boule de neige

Est-ce le début d\’une boule de neige ? Deux jours après l\’effondrement de Silicon Valley Bank (SVB), les régulateurs aux Etats-Unis ont annoncé (dimanche 12 au soir) qu\’ils reprenaient également les dépôts de Signature Bank depuis New York. Les responsables ont également déclaré que ces structures avaient démis de leurs fonctions les cadres supérieurs des deux banques. Au cours des cinq derniers jours, les actions de Signature ont chuté de 40 %. Pendant ce temps, l\’administration Biden a annoncé que les clients de la Silicon Valley Bank retrouveront l\’accès à tout leur argent déposé à la banque.

Si les clients récupèrent leurs fonds, le système survivra

\ »Nous prenons des mesures similaires pour réduire les risques\ », ont déclaré le département du Trésor américain, la Réserve fédérale américaine et la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) des États-Unis à propos de la fermeture de la seconde banque. On a également signalé que les dépôts seront conservés et \ »que les contribuables n’auront pas à supporter les pertes\ ». Pour ce faire, la FDIC a mis en place hier une banque \ »passerelle\ » qui permettra aux clients de Signature d\’accéder à leur argent. Les déposants et les emprunteurs de Signature deviendront automatiquement clients de la banque intermédiaire, a indiqué la FDIC. Cependant, des responsables ont déclaré hier que ces mesures ne protégeront pas les actionnaires de Signature Bank et de Silicon Valley Bank.

Le mimétisme du retrait tue la confiance

L\’effondrement de Signature s\’est produit, parce que de nombreux clients se sont précipités pour retirer leurs dépôts de la banque, apparemment en raison de l\’effondrement de la Silicon Valley Bank. Signature est l\’une des banques centrales de l\’industrie de la crypto-monnaie. Fin décembre, elle disposait d\’actifs d\’une valeur totale de 110 milliards de dollars et de 88 milliards de dollars de dépôts. La Banque Hapoalim l’a créée en 2001. Elle a commencé comme une banque principalement pour les Juifs nantis de New York, mais en 2005, Hapoalim y a vendu toutes ses participations.

Avoir été au Top

Pendant six années consécutives, jusqu\’en 2016, Signature figurait dans le top dix du classement bancaire Forbes, et en 2015, elle était même classée première de la liste. La même année, elle était également appelée \ »la banque la plus prospère de New York\ ». Signature Bank employait plus de 1800 personnes aux États-Unis et a enregistré en 2021 un bénéfice qui a approché le milliard de dollars. La banque entretenait une relation de longue date avec l\’ancien président des États-Unis Donald Trump et sa famille, et le financement de certaines des entreprises de la famille en provenait. Cependant, la banque a rompu tous les liens avec Trump après les émeutes du Capitole de 2021.

Limiter les pertes pour le système bancaire

La Silicon Valley Bank, qui a fermé ses portes vendredi, était la plus grande banque à fermer sous intervention réglementaire depuis la crise financière de 2008 – et la deuxième plus grande à faire faillite. L\’administration Biden, comme mentionné, a décidé de restituer l\’argent des clients, afin de restaurer la confiance dans le système bancaire américain et d\’empêcher un effondrement plus large des banques de taille similaire.

SVB a été fondée en 1982 par Bill Biggerstaff et Robert Medaris, qui, selon l\’histoire (qui est également indiquée sur le site Web de la banque elle-même), ont conçu l\’idée d\’entreprise lors d\’une partie de poker. L\’objectif principal : fournir des services financiers aux startups et aux entreprises technologiques, en mettant l\’accent sur l\’octroi de prêts, de dépôts et d\’autres services bancaires. Selon les données de la Réserve fédérale, en 2021, SVB était la plus grande banque en termes de dépôts dans la Silicon Valley. Aujourd\’hui, la banque possède également des succursales au Canada, en Grande-Bretagne, en Chine, en Israël, en Allemagne, en Inde, en Suède et au Danemark.

L\’immobilisme résultant de la hausse des taux d\’intérêt

Au cours des derniers mois, dans l\’ombre des fortes hausses de taux d\’intérêt aux États-Unis, de la chute brutale des marchés des capitaux l\’an dernier et du secteur de la haute technologie en particulier, la banque a subi un coup dur lorsque son portefeuille obligataire a subi des pertes importantes. Les clients du secteur ont levé moins d\’argent, déposé moins sur leur compte bancaire et même retiré beaucoup d\’argent.

L\’équipe de choc israélienne est au travail pour détecter les risques réels

Et qu\’en est-il de l\’impact de l\’effondrement du SVB sur Israël ? Jusqu\’à hier soir, les entreprises israéliennes n\’avaient pas contacté le ministère des Finances ou la Banque d\’Israël pour une demande d\’assistance suite à l\’effondrement de la banque de Haute technologie aux États-Unis. L\’équipe dédiée pour examiner les conséquences de l\’effondrement de la banque SVB, s’est réunie hier soir sous la houlette du directeur général du ministère des Finances, Shlomi Heisler. L\’équipe comprend des hauts responsables du ministère des Finances, de l\’Autorité de l\’innovation, de la Banque d\’Israël et de la Securities Authority. Les membres de l\’équipe sont tenus informés par des données \ »pour l\’instant seulement partielles\ », selon les propos d\’un responsable ayant participé à la discussion. Des « éclaireurs » les ont recueillies au cours des dernières 48 heures aux États-Unis et auprès d\’entreprises en Israël. Toutes les parties surveillent et vérifient l\’ampleur de l\’impact du krach bancaire soudain.