Quels aménagements en cours pour la réforme judiciaire en Israël ?
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich et le député Simcha Rothman, se sont exprimés et leurs discours reflètent l\’état actuel de la refonte judiciaire du gouvernement. L’heure semble venue d’en présenter une version améliorée, qui ait une chance de passer le test de la rue.
Même le Parti sioniste religieux se présente ainsi comme « l’adulte responsable\ » et est toujours prêt à entamer un processus de dialogue avec l\’opposition.
L\’appel à l\’unité
Le ministre a appelé à apaiser les élans rhétoriques et les citoyens à « s\’élever au-dessus de la politique, au-dessus de la suspicion et de la peur de l\’avenir, de la haine et de la polarisation et à se rassembler pour restaurer l\’unité d\’Israël et promouvoir des mesures pour une véritable réforme du système judiciaire ».
À ce point, l\’opposition n\’accepte pas les négociations. La coalition a procédé à ces changements lundi, avec un report de la majeure partie du plan de réforme et l\’adoucissement » de la commission de sélection des juges, démonstration de responsabilité. La coalition adopterait cette version adoucie d\’ici à la fin de la semaine prochaine. Le processus législatif ralentira et la réconciliation pourrait commencer. Cela indique qu\’une partie de la coalition cherche à contourner les sujets trop clivants.
Il y a au moins trois raisons à cela.
D\’abord, l\’assouplissement lui-même : la coalition obtient automatiquement la majorité au sein du comité (six sur 11), mais ne peut nommer que deux juges de la Haute Cour, lors d’un seul et même mandat.
Beaucoup ont estimé que cela ne résolvait pas le principal problème : le risque de politisation du système judiciaire.
Pourquoi ? Parce que l\’histoire politique d\’Israël montre que les coalitions ne nomment souvent pas plus de deux juges, et parce que l\’un des deux postes à pourvoir en octobre est celui de juge principal, qui contrôle de nombreuses facettes de la Haute Cour. En face, on soupçonne donc que la coalition puisse utiliser sa majorité pour choisir le prochain juge en chef à sa guise, entre autres raisons. L\’essentiel du discours de Smotrich consistait à dire que la coalition adopterait rapidement ce projet de loi, puis serait plus généreux sur les autres points. Cette position est totalement inacceptable pour l\’opposition et conduira probablement à une intensification des protestations.
Ne plus jeter inutilement d\’huile sur le feu
Deuxièmement, des membres de leur propre coalition du Likoud et d\’Otzma Yehudit ont attaqué Smotrich et Rothman, pour avoir osé faire de telles concessions.
Dans son discours, Smotrich n\’a pas seulement essayé de calmer l’opposition. Il a également essayé d\’apaiser ses alliés, en prêchant la « responsabilité » et le sionisme inconditionnel. Après deux mois de tirs de barrage de l\’opposition et de protestations, les deux députés du NRP proposent maintenant de s\’engager dans une autre direction.
Troisièmement, Smotrich revient de voyage à l\’étranger, aux États-Unis et à Paris, où il a provoqué des controverses. L\’administration américaine l’a boudé, a ridiculisé son anglais imparfait. Il a généré une crise avec la Jordanie, avec une carte d\’Israël qui comprenait des parties entières de la Jordanie moderne. Il a créé la controverse au sujet de l\’absence de culture historique du \ »peuple palestinien\ ».
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
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