Les Voix que l’Occident n’entend pas
Michèle Mazel
La « réforme judiciaire » amorcée par la coalition a déclenché une tempête sans précédent en Israël, mais les échos en dépassent largement les frontières.
En Europe : les gouvernements sont unis dans leurs condamnations de la réforme et le caractère pacifique des manifestations de droite ne semble pas mériter une mention favorable. La presse est unanimement hostile.
De l’autre côté de l’Atlantique, le locataire de la Maison Blanche tance vertement le Premier ministre israélien et se permet de l’enjoindre d’œuvrer à un compromis.
La joie mauvaise des ennemis d\’Israël
Les uns et les autres ne semblent pas avoir compris l’impact des événements sur un Moyen-Orient instable. La crise domine les nouvelles, la joie explose sur les réseaux sociaux qui n’en finissent pas d’exulter à l’idée que l’armée israélienne se désintègre et que la guerre civile est en marche.
Sur la chaîne qatarie Al Jazeera les images des manifestations tournent en boucle et les commentateurs rivalisent de descriptions apocalyptiques de l’implosion attendue de l’État juif.
Il règne une véritable euphorie chez les ennemis de cet État.
L’Iran voit déjà le pays sombrant dans le chaos et se prétend convaincu que sa fin est proche ; au Liban, le Hezbollah se réjouit de ce qu’il perçoit comme la paralysie totale de son voisin et s’imagine déjà victorieux dans une prochaine confrontation. Un sentiment partagé par le Hamas de Gaza, qui travaille plus que jamais à renforcer son arsenal militaire.
Dans les territoires de l’Autorité palestinienne, les factions se réjouissent de la disparition prochaine de « l’entité sioniste. » Les nouveaux alliés d’Israël dans le Golfe suivent la situation avec inquiétude, mais sans porter de jugement.
Respect envers celui qui a rendu possibles les Accords d\’Abraham
Ils font encore confiance à celui qui a eu la vision et la détermination qui ont abouti aux Accords d’Abraham. D’autant que Netanyahou s’est désolidarisé publiquement des propos inflammatoires de son ministre des Finances, sans aller, toutefois, jusqu’à le démettre de ses fonctions.
Seulement, ils amorcent les prémices d’un rapprochement avec l’Iran. Le gouvernement jordanien fait de son mieux pour calmer son opinion publique qui réclame le renvoi de l’ambassadeur d’Israël. Il ne sait que trop que sa survie dépend d’Israël. En Égypte aussi, le gouvernement se montre prudent. Parce qu’il entend ceux qui chez lui parlent à mi-voix d’ « un printemps juif sinon israélien ». Qui voient qu’un gouvernement peut faire face à la contestation, affronter des centaines de milliers de manifestants sans faire intervenir l’armée. Qu’il n’y a pas eu un seul mort en trois mois de crise.
Mahmoud Abbas aux abonnés absents
Quant au vieux Raïs de Ramallah, il se tait. Certains le lui reprochent. Il sait qu’on ne l’écoute plus beaucoup. Il sait que lui aussi a besoin du soutien d’Israël pour se maintenir en place. Il sait que, gouvernant en autocrate, son mandat expiré depuis longtemps, il est mal placé pour critiquer la réforme judiciaire de son voisin. L’Occident ne voit rien de tout cela. Et tandis que le Moyen-Orient retient son souffle, attendant de voir si l’État juif saura se ressaisir à temps et retrouver son équilibre, le Figaro consacre un article au fait que le ministre des Finances israélien vient de supprimer la taxe sur les boissons sucrées qu’avait fait voter son prédécesseur !
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