Pourquoi JCall se trompe (comme d\’habitude) de combat au Parlement Européen ?
Marc Brzustowski
Que les personnalités médiatiques, montées à Bruxelles, se rassurent : la démocratie israélienne est bien assez forte pour encaisser leurs critiques, parfois infondées par méconnaissance de la portée et de l’ambition réelle du projet de réforme incriminé. Les réformateurs souhaitent un rééquilibrage des pouvoirs abusifs de la Cour Suprême, une meilleure répartition des rôles, et non une quelconque « éradication », ni une censure de cette institution en tant que telle. La plupart reconnaissent la nécessité de contre-pouvoirs. Mais surtout, il s’agit du point de départ d’un débat en Knesset, et non d’un texte imposé par une « faction » qui souhaiterait faire taire toute voix discordante.
Prétendre que « la démocratie serait en danger » relève du fantasme ou de la peur-panique, sans objet quant au fonctionnement traditionnel des instances que se donne le peuple juif souverain.
Mais surtout, ce serait une faute que de prétendre qu’il n’existerait qu’une voix en Diaspora pour porter les couleurs de sa contestation éventuelle à l’endroit de l’Etat Juif et de faire, subrepticement avancer un agenda sans rapport avec les controverses judiciaires actuelles. JCall est le pendant européen de JStreet, qui, sous la houlette de Barack Hussein Obama, s’est voulu un « lobby » pro-arabe et, surtout pro-Iran, visant l’amoindrissement du projet sioniste à peau de chagrin, par le partage de Jérusalem, le renoncement à la Judée-Samarie, au Golan et à tout ce qui déplaisait à la sacrosainte « Solution à deux Etats » sans négociation.
La prétention coloniale à réformer le Moyen-Orient
Lorsque, dans une interview sur RCJ, Anne Sinclair, en porte-parole dévouée, dit que ce mouvement veut apporter « la démocratie à l’intérieur et à l’extérieur des frontières d’Israël », au-delà de la rhétorique utopique, elle se trompe gravement.
La preuve en a été apportée par l’évacuation de Gaza : loin de conduire à l’apaisement, le Hamas y a pris le pouvoir, chassé l’OLP, a totalement aliéné sa population en la convertissant de force à l’Islamisme, et régulièrement bombardé les civils israéliens, au nom d’un projet génocidaire pro-Iranien. L’échec de la « Solution à deux Etats », dans le prolongement des Accords d’Oslo réside dans le non-partage des valeurs démocratiques et l’absence de l’Etat de droit dans le monde arabo-musulman, en général, la nette préférence pour un pouvoir fort. Autrement dit, un traité de Westphalie, datant de 1648, sépare le Moyen-Orient de l’Europe. Ne pas vouloir envisager le tableau global et se focaliser sur quelques pans de territoires, en y accolant le slogan « palestiniens » relève d’un aveuglement préjudiciable, dont les habitants juifs du pays préfèrent se prémunir.
Un siècle à éteindre les nids de frelons
Cet environnement global, contraint l’État juif à maintenir une armée forte, à s’adresser à d’autres pouvoirs forts pour structurer l’espace politique et à s’autoriser des incursions fréquentes dans les foyers conflictuels. C’est à ce prix que se maintient une Autorité (palestinienne) autonome, qui peut vaquer à ses affaires courantes sans risquer d’être renversée par l’islamo-terrorisme consubstantiel.
Cet Israël fort est la garantie, pour les Juifs du monde entier, qu’une seconde Shoah n’aura pas lieu. Cela ne veut pas dire que les uns exigeraient des autres qu’ils « se taisent », mais en tout état de cause, qu’ils « pensent » les enjeux, s’en tiennent au principe de réalité, même au prix de leur bonne conscience d’Occidentaux bien nourris :
Une présence juive multiséculaire
La focalisation sur la personne de Binyamin Netanyahou comme étant l’obstacle majeur au « meilleur des mondes » contenu dans cette formule magique relève du mirage. On peut, évidemment, rejeter la formule lapidaire de Betzalel Smotrich, disant que « Le peuple Palestinien n’existe pas » : la vérité historique est toujours plus complexe. Les Ottomans, notamment, ont rassemblé et installé des populations hétéroclites, venues des Balkans, d’Egypte, de Syrie, d’Arabie Saoudite, ou même d’Algérie, à différentes époques de leur empire, et cherché continuellement à limiter l’afflux de Juifs, qui arrivaient pour des motifs essentiellement religieux, à Jérusalem et Safed, ou avec l’appui de mécènes comme Dona Hannah « Gracia » Nasi. L’éclatement de l’empire ottoman, au profit des Anglais et des Français, a aussi permis à la revendication multimillénaire sioniste de s’imposer. Ne s’appellent « palestiniens » que les descendants de ces tribus hétéroclites, qui n\’ont d’ascendants que leurs maîtres turcs, sans credo fédérateur. Des solutions confédérales, à débattre avec les principaux pays alentours, sont possibles, en équilibrant les représentations politico-administratives, à condition de l’abandon du terrorisme et de l’ambition destructrice de supplanter l’État juif, y compris sur les cartes et écussons judenrein de l’OLP.
Un petit tour de Thalys et puis s\’en vont
En d’autres termes, JCall ne fait écho à aucun avenir désirable pour les Juifs voulant vivre dans leur État au Moyen-Orient. Le projet de réforme judiciaire, ou, peut-être, de constitution -si les juristes israéliens parviennent à cette conclusion- n’a aucune incidence sur la question des frontières ou tout autre débat sur la cohabitation. C’est donc avancer sous faux-drapeau (false flag) ou de la pure mise en scène décalée, que de se présenter au Parlement Européen, qui vote régulièrement des résolutions ou condamnations d’Israël à l’ONU, exemptées de toute réflexion sérieuse d’ordre géopolitique, pour prétendre que la « démocratie » y serait « en danger ». La seule chose en péril, dans cette « aventure » en Thalys, c’est votre confort moral.
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
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