Sharm El Sheikh contredit la déclaration d’Alger de janvier 2023
Bertrand Ramas-Muhlbach
Le 19 mars 2023, des représentants israéliens, palestiniens de l’AP, des États-Unis, d’Égypte et de Jordanie se sont retrouvés à Sharm El Sheikh, en vue de mettre un terme à la violence palestinienne et d’apaiser les tensions entre Israéliens et Palestiniens. Bien que l’initiative soit de nature à profiter aux deux parties, les Palestiniens en ont immédiatement rejeté le principe, pour une raison bien simple : le sommet de Sharm El Sheikh contredit les décisions adoptées, lors de la conférence d’unification des diverses mouvances palestiniennes, tenue à Alger (les 29 et 30 janvier 2023). À cette occasion, les factions terroristes palestiniennes ont (à l’unanimité) décidé d’une « intensification de la lutte armée contre l’occupant sioniste ».
L\’absence de maîtrise des factions
Ce rejet palestinien est d’autant plus regrettable que, lors de la réunion de Sharm El Sheikh (qui fait suite au sommet tenu le 26 février 2023 dans la ville jordanienne d’Aqaba), les responsables de la sécurité, tant israéliens que palestiniens, se sont mis d\’accord sur des principes tout à fait louables :
– Résolution des problèmes en suspens
– Suspension des mesures unilatérales pendant une période de 3 à 6 mois
– Gestion par l’AP de la sécurité dans la zone A de Judée Samarie
– Frein aux violences avant la prochaine rencontre prévue en avril 2023
– Amélioration des conditions économiques du peuple palestinien
– Respect du statu quo sur les lieux Saints de Jérusalem
Multiplication des attentats meurtriers
Manifestement, les Palestiniens ne sont pas du tout intéressés par une résolution pacifique du différend avec les Juifs. Ils ont d’ailleurs immédiatement signifié cette désapprobation au moment où se tenait la réunion à Aqaba (le 26 février 2023) : des Palestiniens ont assassiné deux jeunes Israéliens dans la ville d’Huwara. De même, le 19 mars 2023 (jour de la réunion de Sharm El Sheikh), un terroriste palestinien a ouvert le feu sur un véhicule israélien (toujours dans la ville d’Huwara). Par chance, il a été neutralisé avant de faire des victimes, mais les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa se sont félicitées de l’attentat en ces termes : « nous bénissons cette opération héroïque qui est une réponse cohérente aux crimes commis contre le peuple palestinien par l’occupation sioniste ».
Abbas confirmé dans le rôle du traître
Bien évidemment, l’état d’esprit des Palestiniens (qui n’a pas évolué au cours de ces dernières décennies) s’inscrit dans le prolongement de la Déclaration d’Alger du 30 janvier 2023, qui a consacré « le rétablissement de l’unité nationale et la réhabilitation de la cause palestinienne en tant que cause centrale » et qui a fixé l’objectif pour la période à venir, en l’occurrence : « l’intensification de la lutte armée contre l’occupant sioniste ».
Dans ces conditions, la décision de l’Autorité Palestinienne de renouer le dialogue sécuritaire avec Israël contredit radicalement les buts que se sont fixés les factions terroristes palestiniennes. Pire, il s’agit d’un acte de traitrise dans la mesure où la Déclaration d’Alger a précisément prévu « une concertation, une collégialité et un consensus national palestinien dans les prises de décision ».
Le but est toujours d\’éradiquer Israël
Plus précisément, le Déclaration d’Alger a réitéré « l’attachement du peuple palestinien au choix de la résistance et de l’intifada et à l’application des décisions du Conseil national palestinien », étant entendu que la déclaration constitue « la base de la stratégie palestinienne unifiée face à l’occupations sioniste ».
Pour ce qu’il en est de l’assiette territoriale du futur État palestinien, la Déclaration d’Alger a repris les principes figurant dans les Chartes de l’Olp (de 1968) et du Hamas (de 1988) à savoir : « l’établissement d’un État palestinien indépendant sur l’ensemble des territoires occupés avec Al Qods (Jérusalem) comme capitale outre le retour de tous ses réfugiés, conformément à la résolution onusienne 194 (du 11 décembre 1948) ».
Plus loin que jamais d\’une résolution
Ainsi, et pendant que le monde s’attend (naïvement) à une résolution pacifique du différend entre Palestiniens et Israéliens, les terroristes palestiniens multiplient les condamnations de l’initiative à laquelle Mahmoud Abbas a pris part.
Dès avant la tenue de la réunion, le Front Populaire de Libération de la Palestine et le Jihad Islamique Palestinien avaient condamné la présence de l’Autorité palestinienne au sommet de Sharm El Sheikh, estimant que la réunion était « un plan dangereux pour nuire à l’unité nationale de notre peuple et à la confrontation avec l’ennemi sioniste ».
Jeux de rôles avec l\’AP
De même, à Gaza, les factions terroristes ont appelé à manifester le 19 mars 2023 contre la réunion, tout comme le Front Démocratique à Jabaliya, mais aussi la Brigade de Jénine ou encore la Fosse aux lions de Naplouse. Bien évidemment, le Hamas et le Jihad Islamique palestinien se sont également joints à l’appel pour rejeter la conférence dans son intégralité.
Pour leur part, le Front Démocratique de Libération de la Palestine, le Parti du peuple Palestinien et l’Union Démocratique Palestinienne ont, dans une déclaration conjointe, fait défense au Président Mahmoud Abbas de participer à la réunion prévue, et appelé l’Égypte et la Jordanie à l’annuler. Ils ont alors rappelé que la « voie était extrêmement dangereuse pour le peuple palestinien et pour ses droits ».
La compromission de façade de l\’Autorité Palestinienne
C’est dans ce contexte que le 19 mars 2023, le Hamas a condamné la participation de l’AP à la réunion de Sharm El Sheikh en ces termes : « cette rencontre avec les sionistes est une rupture avec le consensus national palestinien, un mépris pour le sang des martyrs, une tentative ouverte de dissimuler les crimes de l’occupation et un feu vert pour commettre d’autres violations contre notre peuple, notre terre et nos lieux saints\ ».
De même, d’autres factions terroristes palestiniennes indépendantes comme Al Mubadara (Initiative Nationale palestinienne), mais aussi des membres du Fatah, ont condamné la participation de Mahmoud Abbas à la conférence, tout en déplorant la répression (fictive) des terroristes palestiniens par les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne.
En septembre 2022, le ministre de la Défense Benny Gantz avait déclaré que « sans l’AP, la situation ne ferait qu’empirer et se radicaliser ». Mais, c’est exactement ce qui est en train de se produire, puisque Mahmoud Abbas a perdu toute légitimité.
La suite de l’article se trouve dans le prochain numéro d’Israël Magazine
Découvrez un exemplaire du magazine gratuitement et cliquez ensuite sur le rebord droit
https://online.fliphtml5.com/rjspi/ypmm/#p=1
Votre magazine est livré chez vous en toute confidentialité
S’abonner au magazine par téléphone ou par whats app 00972 (0) 54 254 45 20 ou au 01 86 98 27 27
Par email Andredarmon21@gmail.com pay pal
Ou directement sur le site
https://israelmagazine.co.il/sabonner-au-magazine/
Loi du Retour ou qui est Juif ?Ou encore S’abonner au magazine livré chez vous en toute confidentialité. Remplir le formulaire